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Monkole (Agence Fides) - Le Centre Hospitalier Monkole, une œuvre corporative de l’Opus Dei, apporte une assistance médicale à la population pauvre. Etabli dans les environs de Kinshasa, où il n’existait pas de Centres médicaux et hospitaliers, le Centre a grandi à mesure que se présentaient de nouveaux besoins. La priorité du Centre sont les mères et les enfants. Au départ les médecins s’occupaient des maladies liées à la malaria des zones marécageuses. En 1997 est né le Centre de protection materno-infantile qui comprend un service de maternité et une zone d’hospitalisation avec 26 lits. Les enfants qui tombent malades appartiennent souvent aux familles pauvres, et arrivent à l’hôpital quand on ne peut déjà plus rien faire pour eux. 70% des patients sont des personnes très pauvres. Depuis que le centre a été construit, l’affluence des malades a toujours été très élevée. Quand les personnes savent que les médicaments, la visite et les analyses coûtent peu, elles s’y rendent rapidement.
L’un des programmes dont Monkole est fier est celui intitulé « Santé scolaire ». Deux équipes, formées par un médecin et deux infirmières, vont d’école en école, visitent les élèves, forment les maîtres et les enseignants sur la méthode à suivre pour améliorer l’hygiène et la santé, donnent des leçons d’éducation sanitaire aux élèves. Le soin des enfants malades a été ajouté à ce programme. Un élève sur trois est malade.
Un aspect très soigné au Centre concerne la formation. En 1997 a été ouverte une école pour les infirmières, dont les étudiantes peuvent non seulement pratiquer, mais aussi se rencontrer dans une douzaine des hôpitaux de la ville, tant publics que diocésains ou privés. Chaque année 50 infirmières diplômées sortent de l’école. Un Centre de formation pour médecins a également été créé. Ces dernières années, des séminaires et des conférences ont été organisés pour les médecins, par des professeurs universitaires et spécialistes qui travaillent dans les hôpitaux de la ville : biologistes, pharmaciens, etc., tant congolais qu’européens ou américains. Des étudiants en dernières années de médecine y assistent aussi. En outre, grâce à une subvention du gouvernement basque, Monkole a réussi à former le personnel de nettoyage dans six hôpitaux publics.
Le soin des malades du Sida sera le grand défi des prochaines années. Grâce au fond mondial il a été possible de restructurer une maison et construire deux bureaux pour les visites médicales et un hôpital de jour avec six lits pour le soin de ces patients. Les médecins, les infirmières, les administrateurs et les chargés de l’entretien, sont tous impliqués pour améliorer l’assistance aux malades.
En 15 ans de vie le Centre est devenu une référence grâce à ses spécialistes, à ses méthodes, à son mode de concevoir la médecine. A présent il dispose de 40 lits à l’hôpital, et l’objectif est de monter à 135 dans un nouvel édifice, avec une salle d’opération complète et tous les services nécessaires aux visites, aux diagnostiques, au laboratoire, à l’hôpital de jour, à la médecine d’urgence, etc. Ce Centre représente un grand espoir. Jusqu’à présent on compte 39.742 visites médicales, 4.044 patients hospitalisés, 235 opérations de haute chirurgie, 485 accouchements, 3.841 examens radiologiques, 1.816 échographies, 93 trithérapies du VIH/Sida, 121 transfusions. (AP) (27/6/2006 Agence Fides ; Lignes : 42; Mots : 566)
