Cité du Vatican (Agence Fides) – Le Niger s'étend pour une bonne partie dans le désert du Sahara et, malgré le manque de pluie, le secteur agricole et de l'élevage constitue la source presque exclusive de subsistance de ses habitants qui vivent à l'ordinaire dans une situation de pauvreté. Le pays, à majorité musulmane, se trouve à affronter aujourd'hui trois crises : celle de la sécurité, liée à l'action de groupes terroristes sur son territoire, qui dure depuis plusieurs années, une crise alimentaire et une crise sanitaire suite à la pandémie de Covid-19. L'Eglise, qui jusqu'en l'an 2000, ne comptait qu'un Diocèse, s'est toujours battue pour améliorer les conditions de vie des personnes, en organisant des écoles dans les lieux les plus reculés et abandonnés par l'Etat, ainsi que des centres professionnels pour les jeunes, des projets à caractère social et de développement destinés à la population rurale qui constitue 80% de la population totale.
Les mesures d'isolement adoptées par le gouvernement et par l'Eglise pour combattre la pandémie ont eu un impact négatif sur la vie des personnes et des familles, qui survivent actuellement grâce à de petits travaux quotidiens. Les soutiens de l'Etat sont insuffisants pour faire face à la grave situation qui est venu à se créer.
Grâce aux aides envoyées par le Fond d'urgence institué par le Pape François près les Oeuvres pontificales missionnaires afin de soutenir les Eglises des territoires des mission face à l'urgence Covid-19 (voir Fides 06/04/2020), le Diocèse de Maradi, qui couvre les 2/3 du territoire du Niger, pourra continuer à assister les familles pauvres des différentes Paroisses au travers de la distribution de denrées alimentaires de première nécessité. De son coté, au sein de l'Archidiocèse de Niamey, il sera possible de soutenir le Foyer d'accueil Saint Vincent, géré par les religieuses du Gethsémani, qui accueille des enfants de 4 à 12 ans, orphelins ou issus de familles pauvres. Avec le verrouillage, en effet, les ressources économiques pour son fonctionnement, provenant surtout de l'étranger, sont devenues rares et la structure se trouve en difficulté pour poursuivre son œuvre d'assistance des plus jeunes.
La pandémie de corona virus a frappé également la Gambie, avec les mesures restrictives de prévention qui s'en sont suivies et ont eu des effets négatifs outre sur la vie sociale et économique du pays, également sur le ministère des prêtres, religieux et catéchistes du Diocèse de Banjul. Avec la suspension de la Messe avec le peuple et de toutes les activités pastorales et scolaires en effet, ont disparu les offrandes et autres formes de soutien apporté aux opérateurs pastoraux. Le problème le plus urgent pour le Diocèse, qui a demandé l'aide du Fond des Oeuvres pontificales missionnaires, est de parvenir à assurer le maintien de ses structures, qui sont au service de la population, et des personnes qui se dédient généreusement à l'évangélisation au sein des Paroisses et dans les écoles.
Sont encore parvenues d'Afrique et en particulier de Zambie d'autres demandes d'aide afin de faire face aux conséquences de la pandémie. Le Diocèse de Chipata, qui compte 36 Paroisses et 506.983 catholiques, couvre un territoire très vaste dans l'est du pays, où la population vit d'agriculture de subsistance et se trouve dans une situation d'urgence. Il a en effet besoin d'un soutien pour ses 190 catéchistes, fondamentaux en matière d'évangélisation et de formation chrétiennes des petits et des grands et pour maintenir en fonction la Curie diocésaine.
L'Archidiocèse de Kasama, lui aussi, qui s'étend en zone rurale dans le nord du pays, fait partie des zones les plus pauvres de la Zambie. Après la fermeture des églises, en l'absence des offrandes limitées des fidèles, les prêtres qui se dédient avec zèle à l'évangélisation et à la pastorale, se trouvent en graves difficultés pour payer les factures des consommations ordinaires outre que pour faire face à leur subsistance. Depuis quelques temps, a été lancé un projet de solidarité entre les Paroisses mais la situation actuelle due à l'isolement le rend inadapté à couvrir les besoins extraordinaires actuels. (SL) (Agence Fides 17/07/2020)