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Cité du Vatican (Agence Fides) - A la Solennité de Pentecôte, dimanche 4 juin, le Saint-Père Benoît XVI a présidé la Concélébration Eucharistique sur le parvis de la Basilique Vaticane. “Le jour de la Pentecôte l’Esprit Saint descendit avec puissance sur les Apôtres; ainsi commença la mission de l’Eglise dans le monde - a affirmé le Pape dans son homélie, rappelant que Jésus lui-même avait demandé aux Onze de rester ensemble pour se préparer à recevoir le don de l’Esprit Saint. “Rester ensemble fut la condition posée par Jésus pour accueillir le don de l’Esprit Saint; le fondement de l’harmonie entre eux fut une prière prolongée - a poursuivi le Pape. Nous trouvons ici une formidable leçon pour chaque communauté chrétienne. On pense parfois que l’efficacité missionnaire dépend principalement d’une programmation attentive suivie d’une mise en œuvre intelligente à travers un engagement concret. Certes le Seigneur demande notre collaboration, mais avant toute réponse de notre part, son initiative est nécessaire : le vrai protagoniste de l’Eglise est son esprit”.
Saint Luc évoque l’irruption de l’Esprit Saint à travers deux images - le vent et le feu - qui rappellent le Sinaï. “En parlant de langues de feu, Saint Luc veut représenter la Pentecôte comme un nouveau Sinaï, comme la fête du nouveau Pacte - a expliqué le Pape, dans lequel l’Alliance avec Israël est étendu à tous les peuples de la Terre. L’Eglise est catholique et missionnaire depuis sa naissance. L’universalité du salut est démontrée de manière significative par la liste des nombreuses ethnies auxquelles appartiennent ceux qui écoutent la première annonce des apôtres”.
A la différence de ce qui s’était produit à la tour de Babel, “à la Pentecôte l’Esprit, avec le don des langues, montre que sa présence unit et transforme la confusion en communion... L’Esprit Saint rend les cœurs capables de comprendre les langues de tous, parce qu’il rétablit le pont de l’authentique communication entre la Terre et le Ciel. L’Esprit Saint est l’Amour” Après la dernière Cène, Jésus explique aux apôtres la signification de son détachement : “il s’en ira, mais reviendra; entre temps il ne les abandonnera pas, il ne les laissera pas orphelins. Il enverra le Consolateur, l’Esprit du Père, et ce sera l’Esprit qui fera savoir que l’œuvre du Christ est une œuvre d’amour : amour de Celui qui s’est offert, amour du Père qui l’a donné. Tel est le mystère de la Pentecôte: l’Esprit Saint éclaire l’esprit humain, et révélant le Christ crucifié et ressuscité, il indique le chemin pour devenir plus semblable à Lui, à être “expression et instrument de l’amour qui émane de Lui” (Deus caritas est, 33).”
A la fin de la messe, avant le chant du Regina Caeli, le Saint-Père a encore dit que la solennité de Pentecôte “nous invite à revenir aux origines de l’Eglise... Dans la Pentecôte l’Eglise s’est manifestée une, sainte, catholique, et apostolique; elle s’est manifestée missionnaire, avec le don de parler toutes les langues du monde, parce que la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu est destinée à tous les peuples ”. Parmi les réalités suscitées par l’Esprit de l’Eglise le Pape a cité les Mouvements et les Communautés ecclésiales : “Toute l’Eglise, comme aimait dire le Pape Jean Paul II, est un unique grand mouvement animé par l’Esprit Saint, un fleuve qui traverse l’histoire pour l’irriguer avec la grâce de Dieu et la rendre féconde de vie, de bonté, de beauté, de justice, de paix”. (S.L.) (Agence Fides 5/6/2006 - lignes 37, mots 551)
