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Cochabamba (Agence Fides) - A la fin de leur LXXXIIe assemblée plénière les évêques boliviens ont publié un message adressé au peuple de Dieu, sur les thèmes qui les préoccupent le plus en ces moments décisifs que le pays est en train de vivre. Parmi ceux-ci ils soulignent les dernières mesures économiques et sociales dictées par le gouvernement au sujet de la nationalisation des hydrocarbures. Les évêques souhaitent que cette mesure puisse se réaliser « dans le cadre de l’équité et de la justice, en évitant la corruption et la mauvaise administration » et que les bénéfices retombent sur tous les secteurs du pays, et « de manière spéciale, sur les plus pauvres et les sans défense de la société ».
Comme ils l’ont déjà fait dans le message du mois de mars « Construisons une Bolivie pour tous » (cf. Fides du 27/3/2006), les évêques manifestent leur espérance dans l’assemblée constituante, dans laquelle ils voient « une grande opportunité d’ouverture à l’espérance… qui nous encourage à jeter des ponts de rencontre et de réconciliation, de dialogue, de transparence et de recherche d’accords, indispensables pour une démocratie vraie, dans laquelle tous puissent exercer leurs droits et accomplir leurs devoirs dans la liberté ».
Un autre sujet abordé par la Conférence épiscopale bolivienne pendant son Assemblée, est celui qui concerne les relations de l’Eglise avec la société et avec l’Etat. Les évêques jugent opportune la révision du Troisième Article de la Constitution. « Cet effort - lit-on dans le message - définira de façon adéquate le rôle que l’Eglise catholique et les autres Eglises ont occupé dans la formation historique de la Bolivie et leur contribution à la formation de la Nation ». Selon les évêques, cet article de la nouvelle constitution devrait accueillir le droit fondamental à la liberté religieuse conçu comme « droit à vivre dans la vérité sa propre foi et en conformité avec la dignité transcendante de la personne ». Il devrait en outre sanctionner que « l’Etat doit respecter la réalité profondément religieuse du peuple bolivien avec des racines dans les pays d’origine » et reconnaître la contribution de l’Eglise catholique et des différentes Eglises « à la formation et à la vie actuelle de la Nation bolivienne ». Un autre point important selon les évêques, concerne la reconnaissance de l’autonomie, de l’indépendance et de la collaboration entre l’Eglise et l’Etat, et la reconnaissance juridique de l’Eglise catholique « comme entité collective de droit public ».
Un sujet qui ne pouvait manquer à cette réunion, étant donné son importance pour le continent latino-américain, est la préparation à la Ve Conférence Générale de l’Episcopat Latino-américain et des Caraïbes (CELAM) qui aura lieu à Aparecida (Brésil) en mai 2007. Selon les Evêques cette Conférence « devra ouvrir de nouvelles routes pour la mission évangélisatrice de l’Eglise, en apportant lumière, orientation, courage ». Pour cela les évêques lancent un appel à tout le peuple de Dieu afin « qu’il participe avec disponibilité et enthousiasme au processus de préparation à cet événement d’église particulier. La collaboration de tous est très importante pour déterminer les problèmes et les défis les plus urgents, pour suggérer les mesures pastorales les plus appropriées et pour assumer la mission d’être des fidèles disciples et témoins de la Bonne Nouvelle de Jésus dans le monde ». (RG) (Agenzia Fides 4/5/2006; righe 41, parole 578)
