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Honiara (Agence Fides) - Un fort appel à la paix et à la réconciliation a été lancé par les leaders religieux des Iles Salomon, au lendemain des désordres qui ont bouleversé la nation les jours derniers. Condamnant toute forme de violence, les leaders religieux ont souligné que le pays avait besoin d’harmonie et que le conflit social devait être conjuré à tout prix. L’invitation à la paix et au pardon a été répétée par l’Archevêque de Honiara, Mgr Adrian Smith qui, célébrant une messe dans l’église de Sainte Croix, a souligné que « les habitants de Honiara doivent s’excuser auprès des citoyens chinois pour les dommages qu’ils leurs ont causés, et leur apporter un message de paix ».
Mgr Adrian Smith a dit de prier pour le pays, et craint pour l’avenir des Salomon. S’adressant à toutes les paroisses et les associations catholiques, il a invité les fidèles à ne pas se laisser entraîner par les groupes criminels qui entendent faire sombrer de nouveau le pays dans la crise, dans le conflit et dans la violence gratuite. L’archevêque a condamné les saccages, soulignant qu’ils ont été le fruit d’un élan d’émotion qui n’a pas trouvé le consentement de la majorité du peuple.
Dans l’archipel les désordres sont finis et le calme semble revenu. Mais la tension reste élevée : la société civile s’organise pour démontrer sa méfiance envers le nouveau Premier Ministre, en demandant sa démission à travers une pétition populaire.
L’Eglise locale, aidée aussi par la Caritas Australie, s’est mobilisée pour aider tous ceux qui se sont retrouvés évacués à l’improviste, après avoir perdu leurs maisons ou vu leurs activités commerciales détruites par les dévastations et par les saccages survenus les 19 et 20 avril dans la capitale Honiara.
Adam Elliot, représentant de la Caritas Australie, a dit que la communauté catholique locale s’était activée pour fournir nourriture, tentes et logements aux réfugiés. L’archidiocèse d’Honiara a institué en plus une commission spéciale pour examiner la situation, identifier les besoins et stabiliser les interventions. Les désordres se sont vérifiés après que le Parlement a élu le nouveau Premier Ministre, Snyder Rini, lié au précédent gouvernement de l’état, accusé de corruption et de malversation.
Pour faire cesser la violence, les forces de sécurité qui défendent encore les routes et les palais du gouvernement, sont intervenues. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont renforcé leur contingent militaire aux Iles Salomon (maintenant il dépasse les 350 unités) pour garantir une plus grande sécurité. L’intervention des militaires a servi à rétablir l’ordre : la majeure partie des services publics fonctionnent de nouveau, bien que de façon réduite par rapport à d’habitude. (PA) (Agenzia Fides 26/4/2006 righe 34 parole 462)
