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Honiara (Agence Fides) - Au lendemain des nouvelles élections politiques, qui ont eu lieu le 5 avril dernier, les Iles Salomon semblaient engagées sur le chemin de la paix et de la stabilité, et tous souhaitaient que la population puisse oublier les années sombres de la guerre civile. Mais les espérances de paix et de bien-être, au moins pour le moment, semblent avoir été déçues, et la tension sociale reste élevée dans le pays.
Après les fêtes pascales, le nouveau Parlement de l’archipel a été appelé à élire le Premier Ministre et l’assemblée a choisi Sydner Rini, ex vice-président, lié à la précédente administration d’Allan Kemakeza, accusé de corruption. La population s’attendait à un réel changement dans la gestion du pays, alors que l’élection de Rini a généré mécontentement et méfiance généralisée.
Les manifestants prennent pour cible surtout les quartiers et différents sièges commerciaux près des communautés chinoise, taïwanaise, japonaise et malaisienne, qui contrôlent une grande partie des grandes compagnies commerciales de l’archipel. L’opposition accuse les différents businessman étrangers, surtout chinois et taiwanais, d’avoir acheté les votes des parlementaires pour élire le Premier Ministre, tandis que ceux-ci rejette toute accusation.
Selon les observateurs la protestation est enracinée dans la conviction répandue que le gouvernement précédent a abusé des fonds publics, tandis que beaucoup de familles des Iles Salomon n’ont pas reçu d’indemnisations pour les dommages subis pendant les années de guerre civile.
Avec les dernières élections beaucoup croyaient que l’archipel tourmenté du Pacifique pourrait retrouver la paix sociale, après des années d’affrontements ethniques, au cours desquelles des centaines de personnes ont été tuées et 20 000 autres ont été contraints à fuir de chez eux.
Les Salomon ont 480 000 habitants, et sont une chaîne de presque 1 000 îles qui couvrent 1,35 millions de km² de Océan Pacifique. Protectorat Britannique depuis 1890 et indépendant en 1978, les Iles Salomon ont vécu dans les dernières années des périodes difficiles, marquées par des conflits civils, la corruption, la criminalité et l’illégalité. (PA) (Agenzia Fides 24/4/2006 righe 31 parole 343)
