ASIE/IRAQ - Considérations d’un parlementaire chrétien après la libération de Mossoul

lundi, 10 juillet 2017 eglises orientales   proche-orient   zones de crise   travail  

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Mossoul (Agence Fides) – Maintenant que Mossoul a, elle aussi, été presque entièrement libérée des miliciens du prétendu « Etat islamique », il est nécessaire de réintégrer au plus vite l’ensemble des fonctionnaires de l’Etat et des administrations publiques locales qui, au cours de ces trois dernières années, ont dû abandonner leur poste dans les territoires qui, depuis juin 2014, avaient été occupés par les milices djihadistes. Telle est l’urgence soumise à l’attention du gouvernement central de Bagdad par l’homme politique chrétien Imad Youkhana, membre de l'Assyrian Democratic Movement (Zowaa) et du Parlement irakien. Selon ce dernier, la relance de la machine étatique se conjugue avec la nécessité de garantir les droits des travailleurs opérant à l’intérieur des institutions publiques – y compris les écoles, les universités et les organismes sanitaires – en mettant en œuvre également des mesures de remboursement, au moins partiel, pour les salariés du secteur public qui n’ont pas reçu de traitements et salaires au cours de ces trois années. Le Secrétariat du Conseil des Ministres irakien – indiquent des moyens de communication locaux citant ce même Imad Youkhana – a exprimé son appui à la proposition de réintégration rapide des salariés du secteur public, nombre desquels appartenaient aux communautés chrétiennes locales au sein des régions libérées du joug djihadiste.
Par le passé, avant que Mossoul et la plaine de Ninive ne tombent entre les mains des djihadistes, Imad Youkhana avait déjà dénoncé des fonctionnaires de la province de Ninive, les accusant d’avoir mis sur pieds un mécanisme de corruption au travers duquel de nombreuses propriétés – terrains et maisons – appartenant à des chrétiens avaient changé de propriétaires de manière illicite, sans aucune autorisation de la part de leurs légitimes propriétaires (voir Fides 03/03/2014). Les fraudes, liées à des pots-de-vin, avaient lieu avec la complicité de certains employés du cadastre et se trouvaient facilitées par le fait qu’une grande partie des propriétaires chrétiens se trouvaient depuis des années hors du pays. (GV) (Agence Fides 10/07/2017)


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