AFRIQUE/REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - Retour au calme à Bangassou et nouveau lourd bilan des affrontements

jeudi, 18 mai 2017 groupes armés  

Bangui (Agence Fides) – « A Bangassou, la situation semble tranquille. Grâce à la médiation de S.Em. le Cardinal Nzapalainga, Archevêque de Bangui, qui a probablement été déterminante, les rebelles ont accepté de déposer les armes » indique à l’Agence Fides le Père Federico Trinchero, missionnaire carme à Bangui.
« Le bilan de l’attaque conduite par une centaine d’antibalakas est cependant lourd, même s’il n’est pas comparable à celui d’Alindao – où au moins 150 personnes sont morts entre le 7 et le 9 mai dans le cadre d’affrontements entre antibalakas et anciens rebelles de la Seleka. A Bangassou, certaines sources font été de quelques 30 morts alors que d’autres en mentionnent 60. Il s’agit par ailleurs de situations dans le cadre desquelles il n’est pas facile de tenir un décompte » déclare le Père Trinchero. Ainsi que cela a été indiqué hier par Fides, l’ONU affirme que les victimes sont 26 alors que la Croix Rouge locale fait état de 150 morts (voir Fides 17/05/2017).
Les évacués sont eux aussi nombreux et peuvent sûrement se compter par milliers. Certains ont par ailleurs traversé le fleuve Oubangui pour se rendre en République démocratique du Congo ».
Un autre groupe de rebelles a décidé d’abandonner la ville de Niem – plus à l’ouest par rapport à Alindao et à Bangassou – qu’il occupait depuis une dizaine de jours et où une douzaine de personnes – mais selon des sources locales une trentaine – aurait perdu la vie » ajoute le missionnaire.
Le Père Trinchero conclut dans tous les cas sur une note d’espérance : « Le 16 mai, en passant dans le KM5 – le quartier musulman de Bangui – au sein de la zone inhabitée et presque rasée par les événements de 2013-2014 – désormais une sorte de no man’s land entourant le KM5 comme une sorte d’enclave – j’ai vu qu’une maison était en voie de reconstruction. Je ne sais pour l’heure si cela a lieu grâce aux contributions d’une ONG mais il s’agit dans tous les cas d’un beau signal ». (L.M.) (Agence Fides 18/05/2017)


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