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Khartoum (Agence Fides)- Suite aux récentes attaques armées au Soudan méridional, le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR) a décidé de suspendre le rapatriement des réfugiés de la République Centrafricaine (RCA), de l’Ouganda et de la République Démocratique du Congo (RDC) contre les zones du Soudan méridionale.
Le personnel international de l'UNHCR actif dans ces régions des provinces d’Equateur central a été transféré ou le sera dans d’autres zones du Soudan méridional pour une durée de deux semaines. Cette décision a été prise suite à de graves combats qui ont eu lieu à Yambio dans la nuit du 18 mars dans les environs du siège d’une organisation non gouvernementale.
Même si à Yambio le personnel de l'UNHCR n’a pas été la cible directe d’agressions, l’Agence, vu la situation d’extrême instabilité, a décidé de transférer ses deux opérateurs. D’autres agences humanitaires opératives aussi à Yambio ont décidé de transférer leur propre personnel à Juba, la capitale du Soudan méridional, ou à Rumbek. Actuellement à Yambio le calme est revenu, mais la situation reste tendue.
Le directeur des opérations de l’Agence au Soudan, Jean-Marie Fakhouri, est arrivé hier à Juba et il visitera la région ces prochains jours. Les affrontements de la fin de la semaine dernière à Yambio font suite à l’attaque, survenue il y a une semaine, aux dépens du “compound” de l’UNHCR à Yei. Mercredi dernier, 15 mars, deux hommes armés ont fait irruption dans le “compound”, ils ont tué un garde qui travaillait pour l’Agence et blessé un autre. Un opérateur international de l'UNHCR a été touché également. Ses conditions s’améliorent ; l'homme se trouve encore à l’hôpital de Nairobi, dans des conditions critiques mais stables. L'autre personne blessée, elle aussi évacuée au Kenya, est hors de danger.
Actuellement, suite à la guerre civile qui a duré 21 ans et s’est terminée avec les accords de paix signé il y a 14 mois, les réfugiés provenant du Soudan méridional dans les pays limitrophes sont encore environ 350 mille, tandis que les évacués sont encore environ 4 millions. (L.M.) (Agenzia Fides 22/3/2006 righe 27 parole 368)
