Manaus (Agence Fides) - Dans les environs de Manaus, capitale de l’État d’Amazonie (Brésil), il existe un tout quartier, presque un petit bourg né autour d’une léproserie close, qui s’est développé pour prendre soin des personnes atteintes par le bacille de Hansen, éloignées de la capitale et transférées ici pour y être soignées.
Les habitants de ce quartier sont des lépreux en traitement, des lépreux dont le mal a été bloqué, ainsi que les proches des lépreux mis à ban du reste de la population, même si on n’a pas la certitude qu’ils sont atteints.
Nombre de lépreux guéris, marqués à vie par leurs plaies et leurs amputations, s’unissent entre eux pour recréer une famille et rétablir un minimum de normalité dans leur vie. Aujourd’hui, il est presque impossible de contracter la lèpre : il faudrait pour cela un contact physique prolongé avec des blessures suppurantes. Mais au Brésil, les gens ne le savent pas ou ne veulent pas le savoir, et l’État ne fait rien pour diffuser des informations à ce sujet. Ils sont donc éloignés de tout et de tous, parce qu’atteints d’un mal inattendu, dû au manque d’hygiène.
C’est la maladie des pauvres, et aujourd’hui encore, on ne dispose pas de suffisamment de médicaments pour arrêter l’évolution de la maladie et pour en venir à bout. (AP) (28/1/2006 Agence Fides)