AFRIQUE / KENYA - Mgr Locati était « une personne droite et honnête qui a toujours défendu la justice » : témoignage du Directeur National des Œuvres Pontificales Missionnaires du Kénya

vendredi, 15 juillet 2005

Nairobi (Agence Fides) - Mgr Luigi Locati a été un grand pionnier dans son Diocèse » déclare le Père Eugenio Ferrari, Missionnaire de la Consolata et Directeur National des OPM au Kénya, dans un témoignage envoyé à l’Agence Fides sur la mort de Mgr Luigi Locati, Vicaire Apostolique de Isiolo, tué le 14 au soir dans un attentat.
« Je l’ai connu lors de mon arrivée au Kénya. J’ai fait le voyage avec lui en Land Rover, et il m’a emmené chez lui à Isiolo. Pour moi, tout était nouveau. J’ai été impressionné par la simplicité de son habitation, et comment il connaissait ses gens. Je pourrais dire aussi que lorsqu’il devint Evêque, il conserva toujours son style de vie. C’est une personne droite et honnête qui a toujours défendu la justice. J’ai eu l’occasion de lui rendre visite à son évêché et j’ai déjeuné avec lui. Il me fit visiter l’évêché, beau, mais pauvre et simple ».
Pour ce qui concerne les circonstances de la mort, le Directeur des OPM déclare : « Mgr Locati avait déjà reçu des menaces. C’est pourquoi il se déplaçait toujours avec deux gardes du corps. La dynamique de son assassinat semble être la suivante. Alors qu’ils se rendait avec ses deux gardes du corps du centre pastoral à son habitation, vers les 20 heures, trois hommes ont débouché on ne sait pas d’où, ont donné un coup de matraque à un garde du corps, puis à Mgr Locati qui s’est effondré à terre. Ils se sont approchés de lui et lui ont tiré dans la tête et dans la gorge. Il n’et pas mort sur le coup, mais une heure plus tard. On comprend ainsi qu’il s’est agi d’une véritable exécution. Le tout semble se relier à ce qui s’est passé à Marsabit il y a quelques jours. Il aurait été accusé d’aider une ethnie plus qu’une autre. Je puis affirmer que cela n’est pas vrai. J’espère que, dans quelques jours, on pourra éclaircir les mobiles de ce crime ». (L.M.)
(Agence Fides, 15 juillet 2005, 25 lignes, 366 mots)


Partager: