AFRIQUE / NIGER - « Grâce à l’aide internationale, le Niger fait face à la grave crise alimentaire », déclare à l’agence Fides Mgr Michael Christian Cartatéguy, Archevêque de Niamey

mercredi, 6 juillet 2005

Niamey (Agence Fides) - « Les aides internationales donnent enfin des résultats positifs pour alléger les souffrances de la population du Niger », déclare à l’agence Fides Mgr Michel Christian Cartatéguy Archevêque de Niamey, Capitale du Niger ; le pays est en effet en proie depuis des mois à une grave crise alimentaire causée par la sécheresse et par l’invasion de sauterelles.
« Avec les fonds déjà versés par l’Union Européenne et par d’autres donateurs, on distribue des sacs de riz à la population. Le gouvernement s’efforce d’acheter aussi du manioc, mais, pour le moment, les marchés des Pays voisins en manquent, et l’on devra attendre, ou chercher d’autres fournisseurs pour pouvoir distribuer cette nourriture ».
L’Eglise Catholique a été la première à signaler l’urgence alimentaire et à offrir les premières aides à la population. Moi-même, au mois d’octobre 2004, j’avais lancé l’alarme sur l’aggravation terrible de la situation alimentaire, en demandant l’aide de Caritas Internationalis ; et, dès le mois de février 2005, dès les premiers signes de l’urgence, l’Eglise a commencé à distribuer de la nourriture et à aider tous ceux qui en avaient besoin ».
« La solidarité offerte par l’Eglise universelle au Niger est très importante. Nous recevons des aides de la Caritas de France, d’Allemagne et du Danemark, en collaboration avec le gouvernement de Copenhague, ainsi que de la Conférence Episcopale d’Italie ». Le « Catholic Relief Service », et l’USAID, l’Agence pour le Développement du gouvernement des Etats-Unis, a lancé un programme pour financer l’acquisition de semences de la part des agriculteurs locaux.
« Le gouvernement du Niger a lancé un souscription chez les citoyens du Pays pour recueillir des fonds pour faire face à cette situation, et l’intiative a du succès. Les Pays voisins eux aussi offrent des aides en nature, ou en argent. Tout cela est important, mais il ne faut pas laisser baisser l’attention internationale parce que l’urgence n’est pas terminée, et il y a toujours de nombreuses personnes, des enfants en particulier, qui meurent de faim » conclut l’Archevêque.
Au début du mois de juillet, la Commission Européenne a envoyé six millions d’euros pour atténuer la crise alimentaire des populations du Mali et du Niger qui vivent dans le désert du Sahel. Les aides, qui seront gérées par le bureau européen « Echo pour les aides humanitaires », sont destinées à 300.000 personnes au Niger, et à 110.000 au Mali. L’envoi d’argent rentre dans la stratégie à long terme adoptée par Bruxelles pour la réduction de la pauvreté dans les deux Pays africains. Pour 2002-2007, on a attribué 392 millions d’euros pour le Mali, et 332 millions pour le Niger. (L.M.)
(Agence Fides, 6 juillet 2005, 35 lignes, 467 mots)


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