AFRIQUE / BENIN - Le courant de réfugiés togolais se poursuit dans les pays voisins, d’après le Haut-commissariat de l’ONU pour les Réfugiés

Rome (Agence Fides) - Dans la dernière semaine, le courant des réfugiés qui fuient le Togo a connu une légère augmentation, en amenant le nombre total des personnes qui se sont enfuies dans les pays voisins, Bénin et Ghana, à 36.809 (contre 35.743 la semaine précédente). Ces données sont fournies par le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés. Tous les nouveaux arrivés se sont rendus au Bénin, à la frontière nord-est avec le Togo : chaque jour, une centaine de personnes environ sont enregistrées au poste de frontière le plus important de Hilakondji, et de même dans la Capitale Cotonou.
La plus gande partie des personnes arrivées sont des jeunes gens, dont beaucoup se sont enfuis face à la crainte d’enlèvements, de disparitions, et d’être la cible des forces de sécurité. Pour le moment, le Bénin compte 21.641 réfugiés, dont 8.000 ont été accueillis dans les deux camps de Come et de Agame/Lokossa ; les autres sont trouvé accueil chez des parents ou des amis.
Le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés transporte, de son propre dépôt régional de Accra au Ghana, des aides non alimentaires pour 2.500 personnes. Il a aussi distribué deux mille moustiquaires pour les personnes qui se sont dispersées au cœur du Togo, dans le cadre d’une action commune entre les différentes agences des Nations-Unies. L’UNHCR prévoit aussi d’ouvrir rapidement un bureau à Lomé la Capitale du Togo, où, toujours dans le cadre de l’intervention de l’ONU, on transportera depuis Accra d’autres aides non alimentaires. L’UNHCR accueille avec satisfaction la nouvelle de la création de la part du gouvernement togolais d’une Commission pour les réfugiés et l’assistance humanitaire.
Au Ghana, en revanche, on n’a pas noté de nouveaux arrivants ou des rapatriements dans ces deux dernières semaines, le nombre des réfugiés reste donc de 15.168. Pratiquement, tous les réfugiés sont logés dans des familles, dans deux cents localités situés dans une vaste région géographique qui va de la région du Nord Volta à celle du Sud Volta, dans des régions urbaines et rurales. Les distances, et les différences entre les différentes localités sont une des principales difficulté pour l’UNHCR et les agences partenaires qui travaillent à apporter leur assistance aux réfugiés, aux familles qui les accueillent, et aux communautés locales ; l’aide vise à rendre vivables les conditions de vie en commun. (L.M.)
(Agence Fides, 11 juin 2005, 32 lignes, 408 mots)