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Kitgum (Agence Fides) - « Nous sommes prêts à accueillir le Pape que le Saint-Esprit voudra nous donner » déclare au téléphone à l’Agence Fides le Père Tarcisio Pazzaglia, qui travaille dans le nord de l’Ouganda. Les sondages pour le Conclave n’intéressent pas. En revanche, on prie beaucoup le Saint-Esprit pour le nouveau Pontife. « Tous les soirs, nous récitons le chapelet et nous faisons l’adoration du Saint Sacrement en méditant les Actes des Apôtres, en particulier là où l’on décrit la figure de saint Pierre, le premier Pape ».
« Cette période que vit l’Eglise universelle a aussi des conséquences pour notre Eglise du nord de l’Ouganda. Les funérailles de Jean Paul II ont été une occasion pour faire comprendre à nos fidèles l’universalité de l’Eglise Catholique. Je fais en effet le montage d’un film de trois heures avec les images de ce qui s’est passé à Rome après la mort du Saint-Père : des millions de personnes venues du monde entier pour rendre hommage au Pape et pour prier à Saint-Pierre. Je veux faire comprendre que l’Eglise Catholique est une réalité bien différente de toutes les sectes locales et qu’elle s’adresse à tous. Merci encore une fois à Jean Paul II, parce que ses funérailles ont été elles aussi une occasion d’évangélisation même dans les régions les plus isolées de l’Afrique, conclut le Père Pazzaglia.
Le nord de l’Ouganda est secoué depuis des années par une guerre civile sanglante qui a fait au moins 100.000 morts, 25.000 enfants enlevés, et 1.600.000 personnes, en pratique presque toute la population civile, contraintes d’abandonner leurs villages et leurs terres cultivables, pour chercher refuge dans des camps de réfugiés où manque même le nécessaire pour vivre, et souvent en proie à des incursions sanglantes de la LRA. (L.M.)
(Agence Fides, 16 avril 2005, 26 lignes, 335 mots)
