AFRIQUE/SOUDAN DU SUD - Mise en danger de l’accord de paix à peine signé

Juba (Agence Fides) – L’accord de paix signé au Soudan du Sud par le Président Salva Kiir (voir Fides 27/08/2015) et par le responsable de l’opposition, l’ancien Vice-président Riek Machar, est en danger. C’est ce qu’affirme un communiqué de la Community Empowerment for Progress Organization (CEPO), une organisation de la société civile engagée depuis longtemps dans la résolution des conflits, la protection des droits fondamentaux et la promotion du développement au Soudan et au Soudan du Sud.
Le communiqué exprime la crainte que les parties au conflit ne violent actuellement l’accord malgré leurs déclarations en matière de respect du cessez-le-feu. Selon la CEPO, des combats ont été signalés, en particulier dans l’Etat du Haut Nil.
Le communiqué qualifie de « graves menaces pour l’application de l’accord » les affrontements ayant eu lieu à Malakal les 29 et 30 août – immédiatement après la signature de l’accord, intervenue le 26 août – et les déclarations du Ministre des Affaires étrangères de l’Ouganda relatives au fait que les troupes ougandaises – accourues au secours du Président Kiir – ne quitteront pas le territoire sud-soudanais.
Le communiqué demande au gouvernement de Kampala de démontrer sa leadership au sein de l’IGAD, l’organisation des Etats de la région qui a sponsorisé l’accord de paix, en retirant ses troupes.
Des sources de Fides (voir Fides 27/08/2015) ont fait remarquer qu’au moment de la signature des accords de paix, le Président Kiir a dû faire face à de fortes pressions de la part d’une partie de la hiérarchie militaire qui s’opposait à toute tentative de résolution pacifique du conflit. (L.M.) (Agence Fides 05/09/2015)