AFRIQUE/BURUNDI - Découverte d’un arsenal des rebelles et affrontements dans le nord : une situation confuse à la veille des élections présidentielles

Bujumbura (Agence Fides) – Les autorités burundaises ont annoncé la découverte de dépôts d’armes clandestins, l’arrestation d’une centaine de rebelles présumés et ont diffusé les images de l’arsenal séquestré. « L’opposition réaffirme qu’il s’est agi d’une mise en scène du gouvernement pour épouvanter la population à la veille du scrutin présidentiel » déclarent à l’Agence Fides des sources locales depuis Bujumbura, capitale du Burundi, qui demandent à conserver l’anonymat.
« La situation est toujours confuse et il est difficile de faire la part des choses entre les rumeurs qui circulent dans le pays » ajoutent nos sources. « Ce qui est certain est qu’au Burundi ont lieu des épisodes de violence. Deux nuits en arrière, à Bujumbura, on a entendu des fusillades. Certains disent que les responsables sont les rebelles et d’autres en revanche qu’il s’agit des milices progouvernementales ».
« Au nord du Burundi, des affrontements ont eu lieu entre l’armée et un groupe rebelle formé en grande partie par d’anciens militaires qui ont rejeté la décision du Président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat alors que la Constitution n’en prévoit que deux. Comme chacun sait, l’armée est divisée quant à la possibilité du Chef de l’Etat sortant à demeurer au pouvoir après l’échéance de son second mandat ».
Entre temps, les élections présidentielles, prévues pour le 15 juillet, ont été renvoyées d’une semaine et fixées au 21 juillet. Pour chercher de résoudre la grave crise en cours, est arrivé à Bujumbura le Président ougandais Yoweri Museveni,, chargé de la médiation de la part de la Communauté d’Afrique de l’Est. (L.M.) (Agence Fides 13/07/2015)