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San Salvador (Agence Fides) – Au Salvador, pays affligé par la violence des bandes, le nombre des homicides est manipulé pour créer un climat démontrant son impossibilité à être gouverné. C’est ce qu’a dénoncé hier, 31 mai, l’Evêque auxiliaire de San Salvador, S.Exc. Mgr Gregorio Rosa Chávez, dans le cadre de son habituelle conférence de presse, donnée après la Messe dominicale. A cette occasion, il a affirmé : « Il existe des mécanismes diaboliques au Salvador, et ce n’est pas un fait récent mais cela est le cas depuis longtemps, mécanismes au travers desquels il est possible de gonfler ou de minimiser les données statistiques. En voila assez des escadrons de la mort, assez des escadrons de nettoyage social ». Sans nommer les responsables de cette manipulation des données relatives aux homicides, Mgr Rosa Chavez a expliqué que, « à certains moments, certains ont intérêt à créer ce climat de totale incapacité à gouverner, de chaos total, et peu importe si cela a un coût en termes de vies humaines » peut-on lire dans la note envoyée à Fides.
La veille, 30 mai, le Président Sanchez Ceren avait déclaré qu’il ne reste pas « les bras croisés » face à la violence homicide, rappelant que, durant sa première année de présidence, il a démantelé 200 groupes criminels. Il a en outre reconnu que le pays est privé de sécurité urbaine depuis de nombreuses décennies. L’Evêque a commenté ces affirmations en citant les nouvelles qui circulent dans les moyens de communication du pays : « Le mois de mai a enregistré 594 homicides, c’est-à-dire qu’il a été le mois le plus violent depuis la fin de la guerre civile en 1992 ». Quelques mois auparavant, on parlait d’une moyenne de 21 homicides par jour. Le Salvador est dans tous les cas considéré, après le Honduras, comme l’un des pays les plus violents d’Amérique. (CE) (Agence Fides 01/06/2015)
