AFRIQUE/SIERRA LEONE - Projet des Camilliens pour la protection sanitaire des survivants au virus Ebola

samedi, 21 mars 2015

Makeni (Agence Fides) – « La campagne de séro-surveillance concernant les survivants du virus Ebola ainsi que l’enquête relative à la diffusion potentielle du virus entre les contacts vient d’être lancée près l’hôpital du Saint Esprit de Makeni. L’initiative concerne ceux qui ont été proches d’une personne infectée, en ont touché le cadavre au cours des cérémonies de purification et d’adieu, ont lavé le linge, en ont pris soin etc. ». Le Frère Luca Perletti, MI, se trouve à Makeni depuis deux mois environs afin de lutter contre la diffusion du virus. Dans un entretien téléphonique accordé à l’Agence Fides, il a indiqué qu’il s’agit « d’un projet rendu possible par l’existence du nouveau laboratoire installé au sein de l’hôpital dont la réalisation, confiée à EuroBioPark, a été facilitée par la Camillian Task Force au travers de financements de la Conférence épiscopale italienne ». Le Frère Perletti décrit le projet qui, « outre à valoriser l’instrumentation à disposition de l’hôpital diocésain, en exalte les potentialités et rend un service notable à la communauté civile et scientifique. En effet, alors que l’enquête sérologique visant à relever les conséquences du virus sur d’autres organes (par exemple sur le réveil de pathologies en sommeil) permet de contrôler les séquelles de l’épidémie et de soigner précocement les survivants, la recherche d’anticorps sur des sujets asymptomatiques permet de vérifier la diffusion du virus, sa virulence et la capacité de résistance humaine, révélant ainsi une mutation du virus, plus répandu mais moins létal ». « La réalisation de cette initiative, dont les caractéristiques sont à la fois cliniques et de recherche, n’a pas été facile pour une série de raisons. Outre à l’hôpital du Saint Esprit, cette même recherche et l’enquête sera réalisée également au Loreto Health Services Clinic des religieuses de Cluny » indique le Camillien. Ce centre suit en effet plus d’une centaine de survivants provenant des villages où les religieuses en question disposent de cliniques. Le rôle de la CTF dans ce processus a consisté à faciliter le travail des différents partenaires dans le but de promouvoir des initiatives à caractère sanitaire et de recherche, de soutenir 400 familles dans 20 Paroisses marquées par de profonds problèmes psychologiques, de favoriser la formation de 28 personnes devant faciliter les processus psychosociaux au sein de la communauté et de renforcer les structures sanitaires de base, connues sous le nom de Primary Health Units (PHUs) » conclut le religieux. (LP/AP) (Agence Fides 21/03/2015)


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