AMERIQUE/VENEZUELA - Prise de position d’Evêques contre la violence assassine

vendredi, 27 février 2015

San Cristobal (Agence Fides) – Les Evêques du Venezuela ont demandé aux autorités vénézuéliennes de mettre un terme à la violence et de ne pas recourir à « des méthodes ou à des armements contraires à la légalité », faisant clairement référence à la mort du jeune de 14 ans, Kluiverth Roa, tué par balle lors d’une manifestation, le coup étant parti de l’arme d’un agent de police. « Nous exhortons les autorités civiles, militaires et de police à ne pas employer de méthodes ni d’armements contraires à la loi et à la dignité des êtres humains » peut-on lire dans un communiqué signé hier, 26 février, par S.Exc. Mgr Mario Moronta, Evêque de San Cristobal, ville où a été assassiné le jeune homme (voir Fides 25/02/2015), le communiqué ayant été envoyé à Fides.
Mgr Moronta a rappelé aux forces de sécurité que « il est de leur devoir » de maintenir l’ordre, d’être respectueuses de la loi et des droits fondamentaux ». Il a également souligné que « la contestation est un droit civil » à exercer dans le cadre de la loi et qu’elle doit « être pacifique ».
En cette même journée d’hier, S.Em. le Cardinal Jorge Urosa Savino, Archevêque de Caracas, a demandé au gouvernement « d’interdire l’usage de forces létales pour contrôler les manifestations », appelant de ses vœux « la punition des coupables », tant dans le cadre de l’homicide du jeune Klievert Roa que de celui de jeunes étudiants, victimes de fonctionnaires de police.
Dans la note signée également par les Evêques auxiliaires de Caracas, parvenue à l’Agence Fides, le Cardinal affirme : « Nous déplorons de tout notre cœur les récents homicides de plusieurs jeunes intervenus à Tachira, Zulia et Caracas, deux d’entre eux de la part de fonctionnaires de la sécurité de l’Etat ». Dans le même temps, il exprime ses condoléances aux familles des jeunes.
« Nous devons surmonter des attitudes telles que le désir de la richesse facile et de la corruption, la superbe en politique, l’arrogance et la luxure au pouvoir, l’égoïsme, la paresse, la haine et la violence. Nous devons également sauver les principes de légalité, de légitimité et la moralité qui soutiennent le tissu de la coexistence sociale » affirme le Cardinal, qui conclut en ces termes : « C’en est assez de la violence assassine ! ». (CE) (Agence Fides 27/02/2015)


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