AFRIQUE/REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - Pour le Président de la Conférence épiscopale, « la crise pousse toujours davantage de fidèles vers le syncrétisme religieux »

Bangui (Agence Fides) – La crise politique et sociale qui secoue la République centrafricaine à la suite de la guerre civile ayant débuté en décembre 2012, porte actuellement des catholiques en direction du syncrétisme religieux. C’est ce qu’a dénoncé Dimanche dernier, 28 septembre, S.Exc. Mgr Dieudonné Nzapalainga, Archevêque de Bangui et Président de la Conférence épiscopale dans l’homélie de la Messe marquant l’ouverture de l’Année pastorale 2014-2015, dont le texte a été envoyé à l’Agence Fides.
La crise que traverse notre pays depuis décembre 2012 a engendré en nous un réel besoin de protection, un désir de vengeance, une quête de puissance, d’invulnérabilité. Pour les satisfaire, certains chrétiens ont cédé à la séduction des croyances et des pratiques peu compatibles avec la foi en Jésus-Christ – affirme Mgr Nzapalainga. « Ils ont recouru à des sacrifices occultes, porté des amulettes, fait alliance avec des féticheurs tout en continuant à aller à la messe et à recevoir des sacrements » dénonce l’Archevêque qui note : « Le venin du syncrétisme est inoculé et la tendance à s’y installer est devenue grande ».
« L’heure est venue, mes chers frères et sœurs, de sortir de cette ambivalence en faisant clairement et exclusivement le choix de Jésus-Christ pour lui confier notre vie et recevoir la rédemption. Le moment est venu d’accueillir Dieu comme notre Père (…) Un Père universel qui ne distingue pas les races, les tribus, les religions, les quartiers. C’est ce Père qui nous a envoyé Jésus, lequel nous a révélé son cœur universel » indique Mgr Nzapalainga.
A ce propos, le thème de l’Année pastorale inaugurée par le Président de la Conférence épiscopale devant 800 délégués provenant de différentes parties de la Centrafrique s’intitule justement : « Le Chrétien face à une crise ; le risque du syncrétisme ». (L.M.) (Agence Fides 01/10/2014)