ASIE/VIETNAM - Présence massive des indigènes dans le secteur agricole

vendredi, 12 septembre 2014

Hanoi (Agence Fides) – Au Vietnam, les indigènes représentent 14% de la population et parmi eux, le groupe ethnique les plus nombreux et le plus pauvre est celui des Mong. L’ONG catholique Manos Unidas, en collaboration avec des organisations locales, a lancé un certain nombre d’initiatives dans le nord du pays – la zone la plus montagneuse où se trouvent les provinces de Hoa Binh, Phu Tho et Thai Nguyen – afin de chercher à améliorer les conditions de vie de quelques 2.000 familles d’agriculteurs. Ces groupes ethniques, marginalisés et isolés, se trouvent en effet face à d’énormes difficultés pour accéder aux ressources auxquelles ils ont pleinement droit et, s’ils y parviennent, le manque de formation fait obstacle à leur bon usage. Ces personnes, qui ont un accès limité à la reconnaissance de la propriété de la terre, au crédit et aux services publics tels que l’instruction et la santé, fondent leur subsistance sur les ressources naturelles. Elles plantent du riz et du maïs dans des champs terrassés. En outre, elles cultivent des plantes médicinales et du lin, très utile pour la confection de tissus. Toutefois, les bénéfices de la terre diminuent, la déforestation et l’érosion s’accroissent tout comme la vulnérabilité face aux catastrophes naturelles. La terre et les grandes forêts ne sont pas seulement source de vie pour les indigènes mais constituent également des lieux dans lesquels ont vécu leurs ancêtres et leurs divinités. La localisation reculée et les traditions représentent un obstacle important à leur insertion dans l’économie de marché et aux différentes opportunités de développement, même si, dans le même temps, ces traditions et habitudes les aident à conserver certains territoires qui leur garantissent un caractère durable au niveau environnemental à moyen terme. Au travers de leur projet, Manos Unidas et ses partenaires locaux ont choisi de conserver les valeurs et les traditions de ces groupes ainsi que le respect de la nature, en basant leur pari sur le développement durable qui supporte les communautés de base, au travers de dotations en moyens de vie durables et du renforcement de la production agro forestière de produits locaux, plus compétitifs sur le marché. (AP) (Agence Fides 12/09/2014)


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