AFRIQUE/TANZANIE - Responsables chrétiens agressés et poursuivis sur la base d’accusations mensongères

samedi, 14 décembre 2013

Dodoma (Agence Fides) – L’insécurité et le niveau de risque pour les responsables chrétiens ont augmenté de manière exponentielle en Tanzanie au cours de l’année 2013. Au cours de cette année – dénonce l’ONG Barnaba Team, qui suit la condition des communautés chrétiennes – un nombre important de responsables des églises ont été tués ou blessés dans le cadre d’attaques violentes. Parmi les victimes, se trouve Eliya Meshack, un laïc tué à coups de machette alors qu’il animait une rencontre de prière dans la province de Mwanza, le 22 octobre dernier. En septembre, Joseph Anselmo Mwagambwa a été vitriolé à Zanzibar alors qu’en juin, le pasteur Robert Ngai a subi de graves lésions aux mains et aux bras, ayant été frappé à son domicile de Geita à coups de machette. En février, eut également lieu la décapitation du pasteur Mathayo Kachila à Buseresere et le meurtre du pasteur Evarist Mushi, mortellement blessé hors de son église à Zanzibar.
En outre, de nombreux pasteurs et responsables chrétiens – affirme la note de l’ONG Barnaba Team envoyée à Fides – doivent affronter des accusations pénales mensongères. Ils doivent faire face d’une part à un islamisme militant croissant et violent et de l’autre à l’hostilité de groupes islamiques qui ont recours, pour les toucher, à des procédures judiciaires avec l’aide de magistrats complaisants.
Les églises font état de l’implication dans les différentes attaques du groupe Uamsho (le réveil NDT), organisation séparatiste islamique qui lutte pour l’indépendance de Zanzibar. D’autres actions violentes peuvent être attribuées aux Shabaabs, groupe militant islamique originaire de Somalie. Sur le plan judiciaire également, les responsables chrétiens sont soumis à des vexations. Ainsi, 52 plaintes privées de fondement ont été déposées contre des pasteurs chrétiens, souvent accusés de blasphème envers l’islam et le prophète Mahomet ou d’avoir baptisé et converti des enfants musulmans. (PA) (Agence Fides 14/12/2013)


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