AMERIQUE/GUATEMALA - Année de la Foi : une Lettre pastorale dénonce la violence

mardi, 26 février 2013

Escuintla (Agence Fides) – Il est temps de « passer du péché à la vie » : c’est par cette invitation que s’ouvre la Lettre pastorale du Diocèse d’Escuintla, rédigée à l’occasion du Carême de l’Année de la Foi. Dans le texte, envoyé par la Conférence épiscopale du Guatemala à l’Agence Fides, S.Exc. Mgr Victor Hugo Palma Paul, exhorte : « Nous devons reconnaître que le péché existe sur notre terre d’Escuintla. Il consiste dans l’indifférence face à la pauvreté de nos frères, dans l’irresponsabilité familiale, dans l’abandon des jeunes et des enfants, dans le climat de violence sans justification, dans la mentalité matérialiste et égoïste qui nous porte à oublier Dieu ».
L’Evêque affirme : « Le climat atroce de violence dans lequel vit notre peuple, le manque de respect pour la vie et pour la dignité de tout être humain, se vérifient malheureusement tous les jours dans les rues du deuxième département le plus violent du Guatemala, Escuintla. Lorsque quelqu’un a été blessé ou tué par la criminalité organisée, règne la peur, qui ne permet pas de dénoncer le fait ou pire encore, justifie le fait de ne pas s’approcher de celui qui souffre, sur l’exemple des voyageurs indifférents qui descendent de Jérusalem à Jéricho » dans la parabole du Bon Samaritain » (cf. Lc 10, 29-37).
La Lettre, intitulée « L’amour du Christ nous presse » (2 Co, 5, 14) invite à vivre l’Année de la Foi en reprenant le chemin de l’amour afin de modifier cette situation. Le message propose comme instruments valides pour ce faire la prière personnelle et la participation communautaire aux différentes activités de la religiosité populaire qui maintiennent vivante la communauté chrétienne au cours de l’histoire. Le texte s’achève sur une invitation à participer à la vie pastorale de l’Eglise, en particulier dans les Paroisses, noyau organisationnel de la grande communauté catholique.
Guatemala et la zone d’Escuintla sont considérées comme la deuxième zone la plus violente du pays pour la quantité de personnes qui y sont assassinées. (CE) (Agence Fides 26/02/2013)


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