Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Cité du Vatican (Agence Fides) - Toute la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples participe à cet événement dramatique, à la douleur et à la souffrance des populations, d’abord par la prière. Et, par le biais des structures ecclésiales locales, nous nous organisons pour faire parvenir une aide concrète à ces populations si durement touchées. Entre-temps, les données mises à jour sur la situation dans cette région, qui nous donnent la mesure de la souffrance de ces peuples, nous laissent tous accablés.
Un de mes collaborateurs m’a raconté que trois cents personnes participaient à la Sainte Messe du dimanche. Ils étaient, me raconte mon collaborateur, dans une petite église du diocèse de Jaffa, dans le nord du Sri Lanka. Aucune n’a survécu au raz-de-marée qui a semé la mort et la destruction. Qui a frappé des régions très pauvres. Qui a anéanti les espérances, détruit et emporté le peu que possédaient ces populations. Tandis que j’écris cette brève note, me parviennent des informations de plus en plus terribles sur ce massacre d’innocents. Je lis pratiquement en même temps que vous le message aussi urgent que dramatique que m’a envoyé l’un de nos directeurs nationaux des Oeuvres Pontificales Missionnaires, celui de l’Inde, qui s’efforce, avec les milliers de nos missionnaires présents aujourd’hui dans ces territoires, d’apporter une réponse immédiate et concrète à ce cataclysme.
Ce message dit : « Les 1.000 fidèles venus en pèlerinage au Sanctuaire marial de Vailankanni pour y célébrer Noël ont tous été emportés par la vague noire de la mer, soulevée par le séisme… ils sont tous morts ! ».
Nous prions pour eux, nous prions pour tous ceux qui ont témoigné jusqu’au bout leur foi, pour ces milliers d’innocents arrachés à la vie avec violence. Que le Seigneur les accueille tous dans Sa Miséricorde. Une tragédie dont on ne saisit pas encore toute la portée, ni les répercussions qu’elle aura sur ces populations bien-aimées, que j’ai visitées il y a juste quelques semaines. Je lis les chiffres officiels des victimes qui augmentent d’heure en heure, et je pense aux immenses bidonvilles où aucun recensement n’a jamais pu tenir à jour le nombre des personnes qui, fuyant la misère, étaient venues y chercher une espérance de survie… Combien d’enfants, combien de familles ont survécu ? Un chiffre impossible à préciser tant que toute cette boue ne sera pas déblayée.
La Congrégation pour l’Évangélisation des peuples et toutes nos structures dans ces terres touchées sont à l’œuvre pour apporter une première aide et évaluer les dégâts subis par nos structures d’accueil, touchées ou entièrement rasées. Les messages qui nous parviennent de nos missionnaires nous demandent de prier pour eux et d’aider immédiatement, par tous les moyens, ceux qui hier n’avaient rien et qui aujourd’hui risquent de perdre même l’espérance. Que notre prière et notre aide soient leur espérance. Card. Crescenzio Sepe. (Agence Fides 28/12/2004)
