AMERIQUE/NICARAGUA - Opposition des Evêques au libre commerce de la drogue

mercredi, 14 mars 2012

Managua (Agence Fides) – Le Président de la Conférence épiscopale du Nicaragua, S.Exc. Mgr Socrates René Sándigo, Evêque de Juigalpa, s’est prononcé contre la dépénalisation du commerce de drogue en Amérique centrale en ce que, à son avis, ses conséquences seraient « pires » (que la situation actuelle ndt) pour la société. « La théorie selon laquelle la consommation de drogue se réduit (en cas de dépénalisation ndt) est fausse. Je pense qu’il se passerait le contraire : son usage s’en trouverait élargi parce qu’il serait plus facile de trouver la drogue et, par conséquent, nous sommes sur le point d’exposer la personne à la détérioration de sa santé » a déclaré l’Evêque à une chaîne de télévision locale. « Si la société, conduite par les Etats, devient très flexible, on peut atteindre un point d’extrême débauche qu’il sera par la suite difficile maîtriser » a-t-il souligné. « Du moment que la drogue ne paie pas les impôts, ce seront les institutions gouvernementales elles-mêmes à souffrir de ce marché qui ne paie pas les impôts » a conclu le Président des Evêques du Nicaragua.
Les Présidents des Etats d’Amérique centrale se réuniront le 24 mars prochain au Guatemala pour discuter justement de la légalisation des drogues. Selon les informations recueillies par l’Agence Fides, cette proposition a déjà été avancée par le Président du Guatemala, le général en retraite Perez Molina, et ses homologues de la région ont accepté d’en discuter. L’Amérique centrale est utilisée comme un couloir pour le trafic de la drogue produite en Amérique du Sud et se dirigeant vers le Mexique et les Etats-Unis. Au cours de ces dernières années, son territoire a également été largement utilisé par les trafiquants de drogue comme « entrepôt » de ces substances illégales. (CE) (Agence Fides 14/03/2012)


Partager: