AMERIQUE/PEROU - Etat d’urgence à Iñapari pour aider les haïtiens bloqués à la frontière et accueillis dans l’église

vendredi, 3 février 2012

Iñapari (Agence Fides) – Le président de la province de Tahuamanu a Madre de Dios, Celso Curi, a annoncé que la ville d’Iñapari sera déclarée en « état d’urgence » afin d’accélérer l’assistance concernant environ 300 haïtiens bloqués en ville après que leur ait été niée l’entrée au Brésil.
Le gouvernement brésilien a en effet ordonné la fermeture de la frontière pour les haïtiens afin de bloquer la vague d’immigrés provenant des Caraïbes arrivée après le séisme de janvier 2010. Iñapari, chef-lieu de la province de Tahuamanu, dans la région péruvienne de Madre de Dios, est frontalière de la ville brésilienne d’Assis.
Curi a déclaré qu’il existe un accord entre les membres du Conseil visant à approuver la mesure de manière urgente en ce que la situation le réclame : « Les haïtiens ne disposent pas de matelas. Ils dorment dans la rue. Ils ont des problèmes gastriques, dermatologiques et respiratoires. On peut facilement être la proie de la dengue, de la malaria et contaminer massivement ». Il a en outre souligné que la déclaration de l’état d’urgence facilitera l’arrivée d’aides humanitaires, ajoutant cependant qu’il s’agit seulement d’une solution temporaire en ce que « la solution à long terme doit passer au travers d’une décision du Brésil : ouvrira-t-il ses portes encore une fois ou devront-ils retourner dans leur pays ? Ils sont venus pour rester au Brésil. Ils ont vendu tout ce qu’ils avaient dans leur pays pour le faire ».
« Les haïtiens – a-t-il expliqué – se trouvent à Iñapari depuis plus d’une semaine (voir Fides 25/01/2012) et dans un premier temps, ils étaient un peu plus de 100, nombre qui a augmenté jusqu’à ce jour, et ils sont accueillis dans l’église d’Iñapari. Les vivres ont suffi jusqu’à hier. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour obtenir quelque chose pour eux mais il n’est pas à exclure que certains d’entre eux aient passé illégalement la frontière à cause de leur désespoir ». (CE) (Agence Fides 03/02/2012)


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