ASIE/INDE - « La souffrance des chrétiens en Orissa n’est pas vaine, elle a augmenté notre foi » déclare la religieuse violée en 2008

mardi, 24 janvier 2012

Bhubaneswar (Agence Fides) – « Je suis certaine que les chrétiens d’Orissa n’ont pas souffert en vain. Notre souffrance a porté des fruits : nous avons grandi dans la foi et dans l’amour envers Dieu » déclare à l’Agence Fides Sœur Meena Barwa, la religieuse violée durant les massacres antichrétiens ayant eu lieu dans le district de Kandhamal, en Orissa, en août 2008.
Alors qu’existent encore des cas d’homicides de responsables chrétiens et que de nombreux fidèles attendent que la justice leur soit rendue, la religieuse déclare à Fides : « Des prêtres, des religieux et des laïcs ont souffert et lutté ensemble. Le Seigneur connaît notre calvaire mais la haine n’habite pas nos cœurs. Nous sommes convaincus que les peines indicibles qui nous ont été infligées n’ont pas été inutiles ». En effet, continue Sœur Meena, « nous savons que, dans la souffrance, on fait l’expérience de la bénédiction de Dieu et que la douleur a porté des fruits : aujourd’hui, nous sommes devenus plus forts dans la foi et dans l’amour envers Dieu ».
A propos de son expérience en Orissa, la religieuse déclare : « Je me sens partie intégrante de la communauté de Kandhamal et je n’ai jamais pensé quitter ce lieu. Nous avons fait beaucoup de chemin et nous en avons encore beaucoup à faire ensemble. Sur ce chemin, Dieu est notre force et notre rempart ».
« Aujourd’hui – poursuit la religieuse dans son témoignage – nous survivons grâce à la foi. Dieu est notre protection et Il est avec nous à tout moment. Nous ne pouvons pas nous arrêter pour regarder en arrière parce qu’il existe des défis importants devant nous : le Seigneur nous a conservé en vie et aujourd’hui, nous sommes appelés à relever ces défis avec espérance, confiance et conviction ». La religieuse conclut par un remerciement : « Je suis profondément reconnaissante à tous ceux qui ne nous ont pas fait manquer, par le passé et maintenant encore, leur soutien, leurs encouragements et leurs prières ». (SD-PA) (Agence Fides 24/01/2012)


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