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Jaén (Agence Fides) – Samedi 7 janvier, trois hommes armés sont entrés dans le commissariat de police du district de Santa Rosa, en province de Jaen, et ont assassiné de sang froid trois agents de police, l’épouse enceinte de l’un d’entre eux ainsi que son fils de 13 ans. Le Directeur de Radio Marañón, de Jaén, le Père Francisco Muguiro Ibarra, SI, est intervenu suite aux derniers actes de violence ayant intéressé la zone de Cajamarca afin de rappeler l’importance du respect de la vie.
Selon les informations envoyées par la CNR (Coordination nationale des radio) à l’Agence Fides, le Père Muguiro a affirmé : « Les hypothèses peuvent être nombreuses : la vengeance, le vol à main armée (deux fusils et quatre pistolets) mais cette fois il semble que le trafic de drogue et les terrorisme puissent être exclus. La motivation nous importe peu. Il n’existe aucune motivation qui soit valable pour prendre la vie d’une autre personne à moins de se trouver dans une situation d’autodéfense mais cela est actuellement en discussion après l’épisode dans le cadre duquel un étudiant a tué le voleur qui voulait le dérober de son téléphone portable ».
Le jésuite invite à réfléchir sur la valeur de la vie : « La vie n’est pas une chose quelconque. C’est un miracle de Dieu. Combien il est difficile pour un père ou une mère de parvenir à former une personne de manière saine ! La vie est un projet de Dieu. Mais il semble qu’elle vaille bien peu ces jours-ci. Le jour même de la mort des agents de police, dans les rues de Jaén, mouraient trois autres personnes suite à des disputes familiales ou à des vols alors qu’à Bagua un paysan était tué ».
C’est pourquoi le Père Francisco Muguiro Ibarra invite la communauté à s’engager à former les nouvelles générations à la véritable valeur de la vie. « Le sang des trois membres de la Police et de leurs familles crie vers Dieu à partir de cette terre de Santa Rosa et demande justice, non pas vengeance mais justice… En partant de la famille, de l’école, de la société, nous devons commencer à apprécier davantage la vie. Les enfants doivent commencer à vivre la vie comme ce qu’elle est, quelque chose de sacré. Nous voudrions tous participer à une campagne pour la sécurité publique, de manière à ne pas continuer à entendre parler de la mort violente de nos concitoyens comme cela est le cas aujourd’hui et que la vie reprenne sa valeur ». (CE) (Agence Fides 13/01/2012)
