AMERIQUE/HONDURAS - « Il ne suffit pas d’ajouter des années à la vie mais il faut donner vie aux années »

mardi, 3 janvier 2012

Tegucigalpa (Agence Fides) – Dans une longue homélie donnée au cours de la Messe du premier jour de la nouvelle année civile, S.Em. le Cardinal Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, Archevêque de Tegucigalpa, a mis en évidence que le Honduras a perdu la boussole parce que les hommes ne reconnaissent pas la présence de Dieu dans l’histoire et il a demandé aux honduriens de ne pas gaspiller leur temps au cours de 2012, les invitant en revanche à le remplir d’amour et de solidarité, évitant ainsi de se perdre en choses vaines, comme l’indique un dicton populaire.
Au cours de la Messe, célébrée comme d’habitude en la Cathédrale métropolitaine de Tegucigalpa, le Cardinal a rappelé que remplir le temps de promesses et de projets est le propre de Dieu et lorsque le temps chronologique est rempli et inondé par Dieu, il devient un temps de plénitude, de densité et devient histoire du salut, et les transformations et réalisations arrivant.
L’Archevêque de Tegucigalpa a indiqué que cela n’a pas de sens de brûler un fantoche comme symbole de l’année écoulée. Au lieu de cela, il serait préférable de dédier au moins cinq minutes « à reconnaître toutes les grâces que nous avons reçu au cours de cette année ». C’est seulement en reconnaissant le don de la vie que « nous nous rendons compte de la valeur des choses qui nous sont données par le Créateur de l’Univers ». Dans un tel contexte, il n’est pas possible que « bien que disposant de la meilleure technologie, notre monde soit désorienté. Le Honduras est désorienté et ce exclusivement parce que nous ne sommes pas capables de reconnaître la présence de Dieu dans l’histoire ou de vivre son message dans la foi ».
Le Cardinal Rodriguez Maradiaga s’est attardé sur l’approfondissement du concept de temps parce que très souvent, des heures, des minutes et des secondes sont gaspillées en choses sans importance. « Ce temps n’a pas de consistance, aucun contenu. Il s’agit du cadre d’événements inconnus et comme tel il génère angoisse, provoque préoccupation, peur, ennui et souvent un profond sentiment d’impuissance ». Il a ensuite exhorté à ne pas tomber dans la superstition, à ne pas croire que le monde finira à une certaine date oubliant que le temps est œuvre de Dieu, qu’il s’agit d’un talent à gérer, lui fournissant un contenu. Chaque 1er janvier demande aux fidèles : « Il ne suffit pas d’ajouter des années à la durée de vie mais il faut donner vie aux années » parce que telle est l’attitude la meilleure face au don que Dieu nous a donné ». (CE) (Agence Fides 03/01/2012)


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