AMERIQUE/MEXIQUE - Approbation à la Chambre d’un amendement permettant la célébration public d’événements religieux sans autorisation préalable

mercredi, 21 décembre 2011

Mexico (Agence Fides) - La Chambre des Députés mexicaine vient d’approuver grâce aux voix du Parti d’Action nationale (PAN) et du PRI (Parti Révolutionnaire institutionnel) la proposition du Président Felipe Calderon. Il s’agit d’un amendement à l’article 24 de la Constitution qui autorise la célébration publique d’événement religieux sans la lier à l’obtention préalable d’un permis. Même s’il manque encore l’approbation du Sénat, le changement a divisé le PRI et alarmé la gauche qui craint que cette modification ne devienne la porte par laquelle les organisations religieuses pourraient obtenir des concessions pour la radio et la télévision ou encore pour entrer dans le système éducatif.
Des informations recueillies par l’Agence Fides, il ressort que la situation n’est pas totalement tranquille en ce qu’un groupe d’hommes politiques insiste pour limiter cette « liberté de culte ». Par exemple, selon la Secrétaire de la Commission pour les droits humains de la Chambre des Députés, Enoé Uranga, il faut tout spécifier de manière à éviter des interprétations erronées.
Dans les entretiens accordés à la presse, Paola Rojas (Parti de la Révolution démocratique – PRD) a affirmé que ce n’est pas la même chose de célébrer le culte dans un lieu clos et de sortir manifester dans la rue pour des motifs religieux. Il existe un changement radical dans le concept de l’article 24. On passe d’un concept de liberté religieuse à celui de liberté de religion. Ce n’est donc pas un privilège de l’Eglise catholique mais une ouverture à toutes les religions.
S.Em. le Cardinal Norberto Rivera Carrera, Archevêque de Mexico, à une question portant sur la réforme promue par la Chambre des Députés en ce qui concerne l’article 24 de la Constitution, a répondu qu’il s’agissait de quelque chose de prévu en ce que le Premier article de la Constitution évoque des droits égaux pour tous les mexicains. Cette réforme est de plus nécessaire parce qu’elle exprime l’adaptation de la Constitution aux traités internationaux que le pays a ratifié : « Tout être humain a droit à la liberté religieuse, de croire ou de ne pas croire et de pratiquer ou de ne pas pratiquer. Tous ceux qui croient aux droits humains doivent se réjouir parce que ce concept a finalement été appliqué dans l’Article 1 de la Constitution ». (CE) (Agence Fides 21/12/2011)


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