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Shi Jia Zhuang (Agence Fides) – La communauté catholique continentale chinoise est toujours en première ligne en ce qui concerne la prévention du SIDA, le soutien, l’aide et le traitement médical des malades ou des contaminés par le virus. Selon les informations recueillies par l’Agence Fides, grâce au témoignage des catholiques dans ce domaine, les non catholiques eux aussi sont sensibilisés à ce thème. En vue de la Journée mondiale contre le SIDA qui sera célébrée le 1er décembre, la Cathédrale du Diocèse de Tai Yuan de la province du Shan Xi a lancé une campagne de « prévention totale, traitement actif et élimination de la discrimination » dans la perspective d’un chemin vers « zéro SIDA ». Selon le prêtre qui s’en occupe, « au travers de cette campagne, nous désirons sensibiliser les gens afin qu’ils se rendent compte de la grande signification de la vie et qu’ils comprennent surtout que le Seigneur nous a donné la vie qui est précieuse. En outre, les malades et les contaminés sont des victimes, les plus petits de nos frères et il est de notre devoir d’être pour eux le bon samaritain ».
Depuis des années désormais, l’Eglise catholique chinoise, conduite par le Bureau de prévention et de lutte contre le SIDA de Jinde Charities, l’organisme caritatif catholique chinois, se dédie par tous les moyens à combattre le SIDA sur le continent. Depuis environ un mois, les religieuses du Bureau se trouvent dans les villages où sont concentrés les malades du SIDA pour leurs visites périodiques. Le 16 novembre, le Bureau a été autorisé officiellement par certaines associations civiles à gérer un fonds caritatif destiné à une fillette orpheline à cause du SIDA. Le 23 novembre, en collaboration avec l’Institut de la ville de Shi Jia Zhuang, le Bureau a organisé une conférence à laquelle ont participé 300 étudiants et bénévoles de 8 facultés.
Le Bureau de Jinde Charities a pu créer au cours de ces années un réseau d’activités comprenant des cours (destinés aux couples mariés, aux fiancés, aux jeunes étudiants, aux travailleurs immigrés…), des rencontres (avec des organismes similaires, des autorités, des malades, des opérateurs pastoraux, des bénévoles catholiques…), des manifestations publiques (dans les Paroisses, les Diocèses ou les Communautés ecclésiales de base en collaboration avec les autorités locales) et la coordination de l’action de soutien aux malades dans les cliniques spécialisées. Jusqu’à la fin de décembre, 10.050 personnes participeront à la formation offerte par le Bureau dont 500 malades du SIDA et orphelins.
Certaines congrégations religieuses ont dédié également une grande partie de leur activité à la lutte contre cette maladie, non seulement d’un point de vue sanitaire mais surtout moral et spirituel en suivant l’enseignement chrétien, conservant une étroite collaboration avec les organes sociaux nationaux et internationaux tels que l’hôpital Di Tai de Pékin qui est spécialisé dans le traitement du SIDA.
La Congrégation des Sœurs de Saint Joseph du Diocèse de Shi Jia Zhuang est l’une des nombreuses réalités catholiques actives dans ce secteur qui a émotionné l’ensemble de la population. Les religieuses travaillent à l’hôpital Di Tai et dans de nombreux autres Centres d’accueil pour les malades du SIDA répartis dans tout le pays, y compris ceux gérés par les bouddhistes. Certains universitaires bouddhistes ont été frappés et étonnés après avoir accompagné les religieuses dans la visite habituelle de 40 familles d’un village frappé par le SIDA en 2008. Aujourd’hui, ces jeunes représentent le point de contact entre les catholiques et les bouddhistes en ce qui concerne la diffusion des principes de la prévention du SIDA. Les filiales du Bureau de prévention et de lutte contre le SIDA de Jinde Charities se trouvent aujourd’hui sur tout le continent. Il est particulièrement intéressant de noter que les bénévoles sont des catholiques et des non catholiques alors que les fonds proviennent et sont gérés par des catholiques et des non catholiques. Outre à bénéficier de la considération de tous, le Bureau représente également un témoignage vivant de la possible collaboration entre la communauté catholique et la société.
Selon les dernières statistiques rendues publiques par le Ministère de la Santé chinois, jusqu’à fin octobre 2010, on comptait sur le continent plus de 370.000 malades et contaminés par le virus du SIDA et 68.000 morts. (NZ) (Agence Fides 30/11/2011)
