AMERIQUE/EL SALVADOR - De la nécessité d’une révision de l’ensemble du système de sécurité publique pour endiguer la violence

San Salvador (Agence Fides) – L’Eglise catholique au Salvador, par la bouche de l’Archevêque de San Salvador, a demandé au gouvernement de revoir l’ensemble des institutions impliquées dans le système de sécurité publique afin d’adopter des mesures efficaces permettant d’endiguer la violence de la criminalité qui flagelle le pays. « Il serait opportun de revoir le contexte d’action, c’est-à-dire le cadre juridique, la Police nationale civile puis l’ensemble du système, toutes les institutions impliquées. Au moment de cette révision, il est nécessaire de prendre des décisions importantes qui ne concernent pas seulement la punition des délits mais leur prévention » a déclaré l’Archevêque de San Salvador, S.Exc. Mgr Luis Escobar Alas. L’Eglise avait déjà fait état de sa préoccupation à cet égard précédemment (voir Fides 07/11/2011). Dans le cadre de l’habituelle conférence de presse donnée après la Messe dominicale, célébrée dans la Cathédrale de la capitale, l’Archevêque a rappelé que la question de la violence criminelle « est devenue le plus grave problème de la nation » et que ceci exige que « l’ensemble du système soit revu, afin de résoudre cette situation ».
La violence criminelle provoque en moyenne 12 meurtres par jour et d’innombrables cas de vols à main armée dans les rues ou dans les autobus des transports en commun (voir Fides 28/10/2011). Le Président du Salvador, Mauricio Funes, évalue actuellement les candidats au poste de Ministre de la Justice et de la Sécurité publique suite à la démission, la semaine dernière, de Manuel Melgar, titulaire de ce Ministère. Le nouveau Ministre sera également responsable de la conception et de la promotion d’actions contre la criminalité organisée. « Le problème est très grave, complexe mais nous devons trouver une solution. Nous ne pouvons ignorer le problème mais devons chercher une solution définitive, une action permettant de sortir de cette situation » a déclaré Mgr Escobar Alas. (CE) (Agence Fides 21/11/2011)