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Lima (Agence Fides) – Les autorités régionales et locales doivent poursuivre le dialogue entre Etat, entreprises et communautés en ce qui concerne l’activité minière soutenable et le développement de leurs zones. C’est ce qu’affirme S.Exc. Mgr Luis Bambarén, Evêque émérite de Chimbote et ancien Président de la Conférence épiscopale péruvienne qui a une grande et longue expérience dans le domaine social.
Des informations recueillies par l’Agence Fides dans différentes zones du Pérou de fortes tensions existent entre la population des communautés (andines en particulier) et les grandes entreprises qui travaillent dans le secteur de l’extraction minière, tensions qui prennent la forme de véritables conflits sociaux. On se trouve face à des grèves de travailleurs exploités, des conflits avec les paysans pour le respect des zones agricoles et un manque total d’informations lorsque débute une grande œuvre minière etc. L’Eglise considère ce thème comme ayant une importance fondamentale pour la coexistence sociale des communautés (voir Fides 15/06/2011). Le nouveau gouvernement du Président Ollanta Humala considère l’extraction minière comme très importante pour l’économie du pays et a insisté sur la possibilité d’harmoniser l’activité minière avec l’agriculture et le respect de la nature.
Dans un entretien accordé à Radio Nacional, Mgr Luis Bambarén a déclaré que « les autorités régionales doivent contribuer à un dialogue ouvert et ne pas demeurer fermées », en ce que seul un dialogue « franc et patient » peut ouvrir les portes à un nouveau type de mines s’engageant en termes de responsabilité sociale et de respect de l’environnement, en faveur du développement régional et national. Les gens ont encore à l’esprit le passé mais il s’agit d’une nouvelle manière de faire les mines et ceci « doit être expliqué dans un langage populaire et au travers d’un dialogue patient et franc, ne suscitant pas de fausses attentes » a déclaré l’Evêque.
Afin de prévenir les conflits sociaux dans le domaine minier, il est important de créer des commissions de contrôle afin d’assurer le respect des accords signés, a souligné Mgr Bambarén. En outre, les autorités régionales doivent fournir des informations adéquates aux gens à propos du traitement des eaux, des nouveaux engagements pris par les compagnies minières et des effets sociaux que cela comporte pour leurs communautés. Afin de résoudre les conflits sociaux, chacun doit dans tous les cas « se préparer au dialogue, être ouvert à la consultation, laisser le temps à l’exécutif de mettre en place l’action ». Enfin, il a réaffirmé la volonté de l’Eglise de participer en tant que médiatrice au dialogue devant permettre la résolution des conflits sociaux. (CE) (Agence Fides 18/11/2011)
