AFRIQUE/SWAZILAND - Accès à l’information publique nié pour « raisons de sécurité »

mardi, 13 septembre 2011

Mbabane (Agence Fides) – De nombreux fonctionnaires du Swaziland ne considèrent pas que l’accès à l’information est un droit pour tous mais qu’il constitue un privilège qui peut être retiré à tout moment. Si pour les citoyens adultes, il est difficile d’avoir accès aux informations publiques, pour les mineurs ceci est totalement impossible. Il s’agit d’un phénomène particulièrement grave dans un pays où 26% des personnes d’âge compris entre 15 et 49 ans sont contaminés par le virus du SIDA et où, selon les estimations de l’UNICEF, environ 70.00 enfants sont orphelins à cause de cette maladie. Du fait de cette situation, le nombre d’enfants chefs de familles est très élevé et il serait pour eux indispensable d’avoir accès à l’information, attendu qu’ils ont la responsabilité de prendre des décisions sur les questions familiales. Les institutions publiques du pays nient l’accès aux citoyens en affirmant que les informations demandées concernant la sécurité nationale, la vie privée, les secrets commerciaux et la sécurité publique et qu’elles pourraient menacer l’efficacité des décisions gouvernementales. A ce propos, a été réalisée une étude intitulée « Right to Know, Right to Education project » à laquelle ont adhéré le Swaziland, le Ghana, le Malawi, le Kenya, l’Ouganda et la Zambie. La recherche s’occupe du droit à l’information pour tous. L’information est l’un des principaux instruments qui doivent être à la disposition des citoyens pour les tenir informés et ce projet devrait les aider également en ce qui concerne l’impact sur l’éducation de leurs propres enfants au travers de la participation au processus décisionnel des écoles. Dans le pays, l’accès à l’information est également interdit aux journalistes. (AP) (Agence Fides 13/09/2011)


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