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Caracas (Agence Fides) – Dans le cadre des célébrations marquant les 200 ans de la signature de la Déclaration d’Indépendance du Venezuela, la Conférence épiscopale de la nation latino-américaine a publié un document qui invite à vivre ce moment de patriotisme dans un sens chrétien. Le document, intitulé « Le Bicentenaire du 5 juillet » (1811-2011), réitère l’invitation à transformer la société fragmentée, agressive et violente en une autre société, juste, respectueuse et unie, placée sous l’égide des valeurs de l’Evangile.
On peut lire dans le document en question : « Notre pays traverse actuellement une situation sociale et politique toujours plus difficile. En effet, alors que de nombreuses nations vivent un développement systématique, progressif et accéléré, le Venezuela a subi une détérioration constante en termes économiques et sociaux ce qui implique qu’il demeure en dehors de la tendance globale des changements qui permettent un développement durable. A cela s’ajoute ce que nous vivons au cours de ces derniers jours : le drame inhumain des prisons (voir Fides 24/06/2011). L’ambiguïté en matière la défense des droits de l’homme et l’incapacité de l’Etat à répondre de manière adaptée à ce grave problème fait présumer que la situation ne se trouve plus sous le contrôle des autorités mais sous celui des détenus eux-mêmes. Il est temps d’apporter une solution définitive et d’humaniser le système carcéral ».
Le document envoyé à l’Agence Fides rappelle que le Bicentenaire doit représenter un motif d’engagement en faveur du changement de la société : « Nous ne devons pas perdre notre sens critique – continue le texte – ou notre capacité de réaction morale. Nous ne pouvons demeurer spectateurs d’une situation qui cause des dommages au tissu humain et spirituel le plus profonds de la société vénézuélienne. La commémoration du Bicentenaire nous offre la possibilité de faire des propositions en tant que citoyens et en tant que pasteurs qui peuvent devenir des critères de renouvellement social au Venezuela ». Les Evêques indiquent ensuite qu’il est nécessaire que tous récupèrent le respect et s’engagent en faveur de la promotion de la dignité inviolable de la personne humaine et de l’ensemble de ses droits ; qu’il faut considérer la valeur d’une culture du travail et de la collaboration solidaire dans la production et la gestion de la richesse ; qu’il est nécessaire de renforcer le sens de la citoyenneté parce que « être citoyen signifie être responsable de la vie et du progrès de la communauté » et enfin qu’il faut être disciples de vérité, de bonté et de gratitude. Le document se conclue par une invitation à « parcourir le chemin de la fraternité et du respect », en recherchant le bien commun et le service, « sans influencer les autres, même ceux qui sont d’un avis différent ». (CE) (Agence Fides, 07/07/2011)
