Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Tripoli (Agence Fides) – « Un dialogue sincère est nécessaire afin de conserver unie la Libye. J’espère que les libyens se réconcilieront. Je souhaite une réconciliation sincère entre Tripoli et Benghazi, sans préjugés et sans revendications particulières. Je prie afin que la Libye ne se divise pas et pour que les libyens puissent se réconcilier » déclare à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Giovanni Innocenzo Martinelli, Vicaire apostolique de Tripoli.
Face à l’accentuation des pressions internes et internationales pour que le Col. Kadhafi se retire et devant le mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité lancé contre lui par la Cour Pénale internationale, Mgr Martinelli affirme : « il est vraiment difficile de penser à un éloignement volontaire de Kadhafi parce que, comme l’a réaffirmé récemment son fils, le leader entend demeurer en Libye. D’un point de vue formel, Kadhafi n’est ni le Président, ni le Premier Ministre de la Libye mais il est certainement un symbole de ce pays qui, au cours de ces quarante dernières années, a grandi avec lui. Je crois qu’il faut comprendre l’esprit de cet homme qui se sent en quelque sorte le « père » de la Libye moderne. Il existe certainement des accusations qui pourront faire l’objet d’un jugement mais il faut tenir compte de cette réalité pour ne pas créer de dialogues privés de fondement ».
Mgr Martinelli rappelle en outre que « des milliers et des milliers de personnes, certains disent un million, mais il s’agit d’une exagération, ont manifesté vendredi 1er juillet et au cours des jours suivants leur soutien au leader Kadhafi ». En ce qui concerne la situation à Tripoli, Mgr Martinelli affirme que « les bombardements se poursuivent même si ce n’est pas le cas à Tripoli où, au cours des deux ou trois derniers jours, nous n’avons pas entendu d’explosion de bombes mais seulement le bruit des avions qui survolent la ville à haute altitude ». (L.M.) (Agence Fides 04/07/2011)
