AFRIQUE/LIBYE - Carence de médicaments, de denrées alimentaires et de fournitures essentielles pour les évacués des Western Mountains

mardi, 10 mai 2011

Sughead (Agence Fides) – Les affrontements entre les forces du gouvernement et celles de l’opposition dans la région des Western Mountains, également connue sous le nom de Nefusa Mountains, ont interdit l’accès à des milliers de civils en fuite, aggravant la situation d’urgence humanitaire. A compter du mois d’avril en effet, ce sont au moins 40.000 personnes qui ont fui. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), plus de 8.000, en majorité des femmes et des enfants berbères, sont arrivés complètement dépourvus à Dehiba, localité située à la frontière tunisienne. Les affrontements ont empêché la distribution des fournitures essentielles à Yafran, Qalaa et dans d’autres villes, créant une vive préoccupation pour les conditions de la population. Par ailleurs manquent également les médicaments, le personnel sanitaire et la nourriture.
Dans une note diffusée par l’agence Irin, une coopérante de l’Association humanitaire libyenne el-Hurra, l’une des principales distributrices de nourriture, de vêtements, de jouets et de soins médicaux à l’intérieur des camps de réfugiés, qualifie de catastrophique la situation à l’intérieur du pays. Environ 1.500 personnes ont trouvé refuge dans le camp de réfugiés de Ramada, en Tunisie, à 25 Km de la frontière avec la Libye. Selon l’International Medical Corps (IMC), les forces gouvernementales pourraient avoir pollué les puits qui ravitaillent en eau la zone de Nahut. Les familles sont très préoccupées en ce qui concerne leur séjour dans les camps de réfugiés. Selon l’IMC, les forces gouvernementales ont lancé au cours de ces derniers jours plus de 50 missiles Grad à Zintan et d’autres attaques ont été lancées dans la périphérie de Nahut. Selon Human Rights Watch (HRW), vue l’ampleur des attaques qui ont endommagé mosquées, habitations et effleuré les hôpitaux, le gouvernement s’est peu concentré sur les objectifs militaires à frapper. Le Directeur du Secours d’urgence de l’hôpital de Tataouine en Tunisie, à 100 Km de Dehiba, a déclaré que sont assistés chaque jour à l’hôpital au moins 5 réfugiés libyens. Avant le début des affrontements en février, Zintan, ville en majorité habitée par des arabes, comptait 40.000 résidents alors que Nahut et Takut, en majorité habitées par des berbères, en avaient respectivement 93.000 et 10.000. (AP) (Agence Fides 10/05/2011)


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