ASIE/PHILIPPINES - Trop d’enfants encore impliqués dans les conflits armés en cours dans le pays

lundi, 18 avril 2011

Cotabato City (Agence Fides) – D’importants pas en avant ont été faits aux Philippines contre la pratique de l’enrôlement des enfants au sein de groupes armés rebelles mais le problème persiste cependant. Selon les Nations Unies, dans le monde, 250.000 enfants sont recrutés dans le cadre de conflits armés en tant que soldats, vaguemestres, espions, porteurs, cuisiniers ou pour fournir des services sexuels au mépris du droit international. D’une récente rencontre ayant eu lieu à Manille en présence du Représentant spécial des Nations Unies pour les Enfants et les Conflits armés, Radhika Coomaraswamy, il est ressorti que des groupes rebelles tels que la New People's Army (NPA) et le Moro Islamic Liberation Front (MILF) auraient exprimé leur volonté de mettre fin au recrutement d’enfants soldats. Les deux groupes rebelles sont engagés dans des négociations de paix avec le gouvernement du Président Aquino dans l’espoir de parvenir à un accord politique au cours de son mandat qui s’achèvera en 2016. Il existe par ailleurs un troisième groupe, lié à Al Qaeda, organisation terroriste qui emploie souvent des enfants soldats.
« A Mindanao, les garçons et les gilles sont nés dans un contexte dans lequel les conflits constituent une caractéristique constante. Il est urgent d’accélérer le processus d’enregistrement des enfants » lit-on dans une déclaration de Coomaraswamy citée par l’Agence Irin. Jusqu’à présent, avec le soutien de l’UNICEF, environ 600 enfants de moins de 18 ans ont été enregistrés. Un porte-parole du MILF a déclaré que le groupe cherche à éliminer les enfants soldats de ses rangs mais il a également insisté sur un certain nombre de différences culturelles qui favorisent le phénomène. Selon la loi islamique locale, par exemple, les jeunes de plus de 13 ans sont normalement considérés comme adultes et s’ils sont nés dans des familles impliquées dans la lutte pour l’indépendance, ils ont le devoir d’apporter leur contribution. Outre la pauvreté, il existe par ailleurs des facteurs personnels tels que la sauvegarde des personnes chères, la vengeance de la mort d’un membre de la famille ainsi que des facteurs culturels et religieux. Selon certaines données, entre 2007 et 2008, environ 40 enfants soldats du NPA ont été capturés ou sauvés alors que 15% du MILF sont formés de jeunes de moins de 18 ans. (AP) (Agence Fides 18/04/2011)


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