AMERIQUE/NICARAGUA - L’Eglise rappelle que la démocratie implique le respect de la volonté populaire

lundi, 21 mars 2011

Managua (Agence Fides) – L’Evêque auxiliaire du Diocèse de Managua, S.Exc. Mgr Silvio Baez Ortega, a affirmé que « une démocratie sans valeurs » peut « aisément » devenir un totalitarisme occulte ou visible. « Au Nicaragua, il est nécessaire de poser les bases d’une véritable démocratie et cette démocratie se construit lorsque la volonté populaire est respectée, lorsque l’on écoute la voix du peuple, lorsque l’on ne cherche pas ses propres intérêts et que l’on met de côté l’égoïsme » a déclaré l’Evêque dans un certain nombre de déclarations faites à une chaîne de télévision locale.
Selon Mgr Baez Ortega, le Nicaragua vit « des temps difficiles » et la population doit chercher à « ne pas choisir la route de la violence ». « Je pense qu’est arrivé le moment pour les nicaraguayens de se souvenir de ce que nous Evêques avons dit : une démocratie sans valeurs se transforme aisément en un totalitarisme masqué ou visible et c’est ce que nous voulons éviter au Nicaragua » a-t-il ajouté. Les Evêques du Nicaragua veulent ce qu’il y a de mieux pour leurs concitoyens « et nous croyons que seul un système démocratique pluraliste au Nicaragua pourra garantir le développement, le bien-être, les choses meilleures pour les pauvres et surtout la possibilité de gouverner dans la paix et dans la justice » a encore dit l’Evêque.
Bien que la date des prochaines élections soit encore lointaine (le 6 novembre 2011), la campagne électorale a déjà commencé avec beaucoup de fougue, marquée comme elle l’est par une nouvelle candidature de l’actuel Président Ortega, candidature qui est actuellement anticonstitutionnelle. Les nicaraguayens devront élire un nouveau Président et un Vice-Président, 90 députés de l’Assemblée nationale et 20 membres du Parlement d’Amérique centrale. Toujours au nom de l’Eglise catholique, le Coordinateur de la Commission chargée de la Pastorale familiale de l’Archidiocèse de Managua, S.Exc. Mgr Silvio Fonseca, a averti que la violation de l’article 147 de la Constitution commise par le chef de l’exécutif « entraînera des problèmes sérieux pour le pays parce que le premier qui doit donner l’exemple en matière de respect des lois est le Président de la République ». (CE) (Agence Fides, 21/03/2011)


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