AMERIQUE/MEXIQUE - Appel de l’Evêque d’Oaxaca à la responsabilité civile : « chercher et défendre la vérité, un bénéfice pour tous »

mercredi, 23 février 2011

Oaxaca (Agence Fides) – « Une fois encore, les événements violents de cette semaine hurlent que certains ne veulent pas le bien de la société, qu’ils ne veulent pas adhérer à la promotion d’Oaxaca, qu’ils ne veulent pas que la vérité et la corruption soient découvertes. La société a besoin de savoir la vérité sur ces actes de violence afin de savoir qui soutenir et qui réprouver. Le gouvernement comme les enseignants demandent le soutien de la société mais seulement au travers de la justice, de l’union et en visant au bien commun. Il ne sert à rien de demander la vérité tout en restant indifférents envers ceux qui cherchent à la soutenir et à la défendre. Il serait en outre honteux de cacher la corruption et la violence par l’impunité ». C’est ce qu’écrit l’Archevêque d’Antequera-Oaxaca, S.Exc. Mgr José Luis Chávez Botello, en se référant aux affrontements ayant eu lieu la semaine dernière, affrontements qui ont également causé des dommages à la Cathédrale de la ville.
Le vandalisme et le manque de respect envers le patrimoine culturel ont laissé une vilaine empreinte sur différents édifices historiques, ceux-là mêmes qui ont permis à Antequera d’être reconnue en 1986 comme Patrimoine culturel de l’Humanité. Les dommages aux parois, les graffitis à la peinture, les verres et les murs endommagés sont quelques-uns des signes de la bataille de la semaine passée, combattue par les enseignants de la Section 22 d’une part et la police fédérale de l’autre au coeur de la capitale d’Oaxaca.
« Le panorama est difficile à comprendre mais il existe un espoir si la société d’Oaxaca, le gouvernement et les enseignants prennent leurs responsabilités » a déclaré Mgr Chávez Botello. « Nous demandons et espérons que bientôt s’ouvre une enquête conduite de manière transparente suivie par la communication de ses résultats de manière à prendre des positions fermes et constructives. Chercher et défendre la vérité est un bénéfice pour tous : pour les enseignants, les élèves et les parents, pour les autorités et surtout pour la société. La vérité est un fondement indispensable en vue de la crédibilité et de l’unité. Il s’agit de la meilleure arme contre la corruption. « la vérité vous libérera » (Jn 8, 32).
Le message de Mgr Chávez Botello a été envoyé à l’Agence Fides par la Conférence épiscopale du Mexique. Selon la presse locale, la confrontation aurait dégénéré à cause des politiques éducatives de privatisation proposées par le Président Felipe Calderón, qui ont causé la mobilisation des enseignants d’Oaxaca regroupés au sein de la section 22. (CE) (Agence Fides, 23/02/2011)


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