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Port-au-Prince (Agence Fides) – « La situation dans l’île empire toujours plus. Nous sommes déjà arrivés à 21.000 morts et l’on parle de 400.000 cas de contagions et de 200.000 morts si l’épidémie devait continuer sans que l’on réussisse à l’arrêter » : telles sont les dernières nouvelles que le Père Antonio Menegòn, Camillien responsable de la Mission camillienne à Haïti a communiqué à l’Agence Fides (voir Fides 26/11/2010). « La situation est dramatique également du fait des violences qui sévissent dans le pays suite au résultat des élections. Tout est fermé et bloqué – affirme le Père Menegòn. Le port et l’aéroport sont fermés et il y a peu de vols. A cause des violences, les Etats-Unis et le Canada ont fermé leur Ambassade. Les magasins sont pris d’assaut. Nous ne parvenons pas à faire notre ravitaillement en médicaments et en gas-oil, tout est fermé ».
Le missionnaire camillien continue : « Notre hôpital continue à accueillir les malades de choléra. Certains sont morts, d’autres sont guéris. Dans une famille, au cours d’une veillée mortuaire où les participants ne savaient pas que la personne était morte de choléra, on a compté 25 morts. Nous sommes engagés avec d’autres hôpitaux dans la lutte visant à ralentir ces urgences mais tout est très compliqué. Nous envoyons du désinfectant, des antibiotiques et d’autres médicaments de la Providence camillienne de Turin afin de faire face au choléra. Les problèmes sont très nombreux et la situation est toujours plus grave ».
Le Père Crescenzo Gazzella depuis Haiti informe avoir reçu les médicaments envoyés par avion avec les infirmiers de la Croix Rouge mais les ravitaillements demeurent encore plus problématiques. « La situation est dramatique – déclare le Père Crescenzo – aidez-nous, ils ont besoin de tout. Mais aussi que Dieu tourne les yeux vers Haïti ». Depuis Jérémie, un autre Camillien, le Père Massimo, indique qu’ont déjà été enregistrés 500 morts mais que ce nombre est sûrement le double en réalité parce que tout le village est infecté. Même dans la maison des religieux, on compte des malades et des morts. A l’hôpital public, les personnes abandonnées et contaminées sont des milliers. (AM/AP) (Agence Fides 13/12/2010)
