AFRIQUE/KENYA - “La nouvelle Constitution inaugure la culture de la transparence : les politiques s’adaptent”

samedi, 23 octobre 2010

Nairobi (Agence Fides) - “Nous reconnaissons le choix démocratique exprimé par la majorité des Kényans, qui approuve la nouvelle Constitution. En tant que partisans du processus démocratique, nous nous engageons à soutenir le processus de mise en œuvre de la Constitution”, a déclaré S.E. Mgr Zacchaeus Okoth, archevêque de Kisimu et président de la Commission épiscopale “Justice et Paix” du Kenya, dans un message reçu par l'Agence Fides. Le 4 août dernier, la nouvelle constitution du Kenya a été approuvée par référendum (Cf. Fides 6/8/2010). “Avec la promulgation de la nouvelle constitution, les Kenyans ont inauguré une nouvelle culture de transparence et de responsabilité. Mais nous craignons que la culture d'impunité persistante, enracinée dans notre classe dirigeante, ne soit pas changée ; il suffit de n’en citer que quelques faits : la réticence des législateurs à payer les impôts, ou les négociations dans l’ombre que l'on voit à l'intérieur et à l'extérieur du Parlement et pour lesquelles certains dirigeants accusés de corruption et d'autres problèmes d'intégrité morale sont protégés par leurs collègues. Il y a aussi des nominations publiques imméritée basées sur le tribalisme, le népotisme, et l'appartenance politique”, écrit Mgr Okoth. Après avoir rappelé que le Kenya a accepté les dispositions du traité de Rome (qui a créé la Cour Pénale Internationale sur les crimes contre l'humanité) et a créé la Commission pour la Vérité et la Réconciliation, Mgr Okoth a critiqué les “tactiques de diversion” utilisées par certains politiciens kényans pour “saboter les efforts de la CPI dans la poursuite de la justice”. Certains politiciens kényans ont été accusés par la CPI d'avoir alimenté et soutenu les graves violences qui ont secoué une grande partie du Kenya au début de l’année 2008. Face à cette situation, Mgr Okoth propose quelques conseils. Tout d'abord, un programme intensif d'“éducation civique pour aider les Kenyans à comprendre la nouvelle loi fondamentale. La Commission Justice et Paix est prête à coopérer avec le gouvernement et autres intervenants intéressés dans la réalisation de ce noble objectif. L'éducation civique sur la nouvelle constitution doit rentrés dans les programmes scolaires à tous les niveaux”. “Etant donné que la nouvelle constitution reconnaît la ‘suprématie de Dieu Tout-Puissant’ l'enseignement de la religion doit être accepté dans le cadre du programme scolaire. Nous exhortons donc le gouvernement à accroître le recrutement des enseignants de l'enseignement religieux dans les écoles et d’interdire les cours le samedi et le dimanche, pour mettre en pratique la nouvelle constitution”, a déclaré Mgr Okoth. Le Président de “Justice et Paix”, a conclu en lançant un appel aux politiciens kényans “pour commencer à vivre la culture de la nouvelle Constitution. Cela exige que les législateurs, les juges et les autres fonctionnaires publics commencent à payer les impôts sans plus tarder. De plus, les nomination publiques devraient être fondées sur le mérite et sur une procédure équitable”. (L.M.) (Agence Fides 23/10/2010 ; 34 lignes, 473 mots)


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