AFRIQUE/OUGANDA - Augmentation du nombre d’adolescents séropositifs qui abandonnent les antirétroviraux pour se faire soigner par des soi-disant chefs religieux

samedi, 9 octobre 2010

Kampala (Agence Fides) – Crainte parmi les ouvriers de la santé à cause de la sérieuse augmentation des adolescents séropositifs qui s’éloignent des soins médicaux pour se confier à des soi-disant chefs religieux et guides spirituels. Dans une déclaration de la coordinatrice du Baylor College of Medicine Children’s Foundation Uganda, qui assiste plus de 4 000 enfants atteints du VIH, dont 750 adolescents, on peut lire que durant ces dernières années, il y a eu une tendance chez les adolescents et leurs tuteurs à quitter les soins médicaux pour aller faire soigner le VIH/SIDA par des guides spirituels. Certains passent chaque moment libre en écoutant l’Évangile à la télévision, en lisant la Bible ou en priant dans une église. Malheureusement, quand ils se rendent compte que leur “thérapie” ne fonctionne pas, il est trop tard pour revenir à un traitement par ARV. D’après une enquête de 2007 menée par l’Uganda’s Makerere University's Infectious Disease Institute, il apparaît que 1,2% des 558 personnes interviewées qui s’étaient soumises aux ARV ont arrêté leur thérapie parce qu’elles croyaient être guéries spirituellement. Quatre sur cinq ont repris la thérapie, mais trois sur cinq ont demandé une thérapie d’urgence beaucoup plus coûteuse. Ces pratiques sont très courantes parmi les pentecôtistes. Certains chefs spirituels ont rapporté que les patients ont été induits en erreur par des soi-disant pasteurs sans scrupule. L’évêque anglican Dunstan Bukenya, du quartier central de Mityana, en suggérant aux séropositifs de continuer de prier pour leur guérison tout en prenant les médicaments, a déclaré que les missionnaires sont très familiers avec ce type de situation, et c’est pour cette raison qu’ils construisent des églises à proximité des hôpitaux. (AP) (Agence Fides 10/9/2010 ; 20 lignes, 275 mots)


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