AMERIQUE/MEXIQUE - Un prêtre dénonce le massacre des toxicomanes au Mexique, le maillon le plus faible de la chaîne du trafic de drogue et de la violence

lundi, 27 septembre 2010

Mexico (Agence Fides) - “Le massacre de la drogue a commencé à Ciudad Juarez, mais la disparition, les meurtres et les séquestrations des toxicomanes sont une constante dans tout le pays, et semble presque un ‘nettoyage social’. Ils sont le maillon faible de la chaîne du trafic de drogue et de la violence que nous vivons, et c’est pour cela qu’ils les éliminent” : c’est ce que dénonce à la presse locale le père Guillermo Flores, prêtre catholique, qui dirige la maison de retraite pour toxicomanes “Fuente de Vida” à Guadalupe, en Nuevo Leon.
La vente de la drogue au détail a existé un temps dans des zones spécifiques de la région métropolitaine de Monterrey, et elle est devenue un vrai et grand business pour Los Zetas, une des plus grandes bandes de narcotrafiquants qui domine le marché dans la ville, d’après ce que rapporte la police. Les magasins qui vendent de la drogue dans un camouflé abondent, et peuvent vendre de tout : nourriture, parfums, fruits, boîtes de nuit, tavernes, bars...
Selon une étude récente, 63% des Mexicains sont sérieusement impliqués dans le trafic de drogue (consommateurs ou revendeurs ou trafiquants) et 8% sous le contrôle total des réseaux de trafiquants. Dans tout le pays il y aurait environ 20 millions de consommateurs de stupéfiants et plus d'un million de toxicodépendants. Selon la police, un gramme de cocaïne ou de crack coûte aujourd'hui moins 10 $. La plupart des cliniques de désintoxication et de récupération au Mexique sont privées. On estime que chaque année plus de 100.000 personnes sont hospitalisées pour le traitement (sur une population d'environ 100 millions d’habitants). L'Eglise catholique a aussi un rôle de pionnier dans ce domaine. Par exemple, dans l'archidiocèse de Mexico, la Caritas offre un programme complet pour libérer ceux qui sont tombés dans le monde des drogues, appelé “Aime la Vie”, qui aide 60 personnes à travers le réseau de la Caritas. (CE) (Agence Fides 27/09/2010 ; 22 lignes, 321 mots)


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