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Rome (Agence Fides) - Pendant une pause dans les travaux du séminaire organisé par la Congrégation pour l'Évangélisation des Peuples pour les évêques ordonnés au cours des deux dernières années, qui se déroule à Rome (Cf. Fides 06/09/2010), l'Agence Fides a demandé à Mgr Walter Jéhovah Heras Segarra, OFM, Vicaire apostolique de Zamora, en Équateur, d’illustrer la situation de l'Église qui lui est confiée. Voici son témoignage.
“La situation de Zamora est très difficile parce que nous sommes dans une région minière qui au cours de son développement a provoqué une division dans la population. La région dispose de deux grandes mines, l'une d'or et l’autre de cuivre. La gestion de la première est allée à une grande entreprise qui a causé de nombreux problèmes pour les habitants, parce qu’elle ne respectait pas l'environnement et profitait des employés. Cette société, sachant qu'il y avait de nombreuses critiques sur sa gestion, a commencé à un moment donné à accorder certains privilèges à ses employés, générant cependant un mécontentement parmi la population et faisant en sorte que les familles et amis de ces employés “privilégiés” se positionnent en faveur de la compagnie minière. La situation est devenue plus complexe lorsque les habitants les habitants des régions les moins favorisées, dans la cordillère des Andes de l'Équateur, qui appartiennent à une ethnie différente, ont défendu l’environnement. Aujourd'hui, nous sommes un pays divisé, entre un petit groupe exploite les ressources locales pour accroître les investissements étrangers et la grande majorité des personnes pauvres qui ne peuvent pas travailler. En outre, l'environnement continue d'être contaminé sans que personne ne puisse arrêter le processus. L'Eglise a pour première tâche d'essayer de réunir ces personnes, qui sont désorientées et veulent une réponse claire de la part des missionnaires. Je peux vous dire que je n'étais pas même ordonné évêque et qu’ils sont venus me chercher pour savoir de quel côté je voulais être... Comme vous pouvez imaginer la situation n'est pas facile. Toutefois, la mission de l'Eglise dans la société s’engage beaucoup. Dans mon Vicariat la pastorale donne la priorité à trois aspects 0663634556 0430354074 : la santé, l'éducation et les personnes âgées. Afin d'aider de nombreuses personnes dans la région, il y a une clinique très bien gérée par des Autrichiens. Ils invitent des spécialistes de l’Europe pour organiser des journées de soins et d’assistance à un grand nombre de personnes qui viennent spécialement pour les consultations médicales. Le ministère auprès des personnes âgées, ou comme on dit chez nous avec les “grands adultes” qui sont très nombreux dans notre région, a lieu dans chaque paroisse et on réussit à y organiser différentes activités. La pastorale des migrants est également très active et s’occupe de groupes spécifiques : par exemple, le groupe colombien, qui est non seulement nombreux, mais qui aussi est d’ethnie afro-latine, et donc nous avons un prêtre colombien qui les suit, de la même ethnie. Ensuite, nous avons deux prêtres de l’ethnie Siona (ethnie indigène équatorienne) qui travaillent avec ce groupe qui se sent très délaissé par les autorités. Dieu merci, nous avons un bon nombre de prêtres qui travaillent dans la région, en particulier les prêtres Fidei Donum qui s’engagent dans différentes paroisses du Vicariat et réalisent un travail missionnaire très bien structuré.
Un autre domaine de notre ministère qui s’accroît et donne beaucoup de fruits est la radio. L’Équateur se développe lentement, mais avec un certain résultat dans le domaine des communications. Le Vicariat a aussi été en mesure de travailler dans ce domaine avec la station de radio “La Voz de Zamora”, une station de radio catholique ouverte en 1968 qui, pour l’actualité, échange les programmes avec le Réseau Radio Catholique National de l'Équateur et, plus récemment avec Radio Vatican par le satellite”. (CE) (Agence Fides 18/09/2010 ; 44 lignes, 624 mots)
