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Caracas (Agence Fides) – “La très grande majorité de notre peuple aspire au fait que le Venezuela devienne une ‘maison commune’ telle que l’ont rêvée les fondateurs de la République : accueillante, tolérante, pacifique et fraternelle. Une grande famille qui cultive la liberté et le respect, avec un projet national dans lequel nous serions tous protagonistes et où les droits de l’homme seraient pleinement respectés”. Ce sont les premières lignes du document final de la 94ème Assemblée Ordinaire de la Conférence Épiscopale du Venezuela, qui a eu lieu à Caracas du 7 au 12 juillet, et dont le texte est parvenu à l’Agence Fides. “Mais nous constatons, en contradiction avec ces désires, le climat de violence et la corruption qui règne dans de nombreux secteurs de la vie du pays, surtout à travers l’insécurité, les morts violentes et la perte scandaleuse de nourriture et de médicaments” (cf. Fides 23/6/2010). Le texte des évêques reflète clairement la situation actuelle du pays : “La polarisation idéologique et politique des différents protagonistes ne contribue pas à la création d’un cadre favorable. Des plus grands leaders et fonctionnaires, on attend qu’ils donnent dans leurs déclarations l’exemple du respect que tous les citoyens méritent. Nous repoussons les attaques répétées et injustes de la part du Président de la République aux personnes et aux institutions, blessant les sentiments religieux des plusieurs confessions” (cf. Fides 07/7/2010). Une partie fondamentale du document concerne les prochaines élections du pays, prévues à la fin du mois de septembre : “Face à la nécessité de garantir le renforcement de notre démocratie, nous pensons que les prochaines élections parlementaires sont fondamentales. Elles sont une occasion précieuse pour réaffirmer notre foi en la vraie souveraineté du peuple, en un esprit d’ouverture à la pluralité des pensées, des idées et des actions. Nous exhortons les citoyens à s’engager activement dans l’élection des représentants à l’Assemblée Nationale, à travers l’exercice libre, conscient et responsable du vote le 26 septembre. Le vote est l’affaire de tous, c’est un grave devoir de conscience chrétienne et citoyenne”. Le document se conclut par l’appel des évêques envers les plus faibles : “les vénézuéliens doivent garder l’espérance et la confiance. Si les obstacles à surmonter sont grands, les efforts pour la réconciliation, la paix et la solidarité doivent l’être d’autant plus, surtout avec les plus pauvres”. Le document est signé par tous les évêques du Venezuela en date du 12 juillet 2010. (CE) (Agence Fides, 15/07/2010)
