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Mexico (Agence Fides) – Aujourd’hui dans la ville mexicaine d’Acapulco, dans la Nouvelle cathédrale du Christ Roi, commence la Rencontre nationale de Pastorale pénitentiaire. Selon les nouvelles envoyées à l’Agence Fides par l’Archidiocèse de Mexico (ville du Mexique), à l’évènement, qui se conclura le 18 juin, participent des centaines des catholiques, qui se consacrent à la mission d’apporter l’Evangile et la chaleur humaine à ceux qui vivent la dure expérience de la prison. La note précise que ces dix dernières années plus d’un million de mexicains sont passés par l’expérience de la prison, avec les traumatismes qu’elle porte avec elle et qui marquent pour toute la vie. Actuellement, au niveau national, il y a environ 220.000 prisonniers, et à Mexico le chiffre est de plus de 40.000.
Un fait préoccupant est que les politiques publiques oublient les centres de réhabilitation sociale (CERESOS) et les prisons. Pour le gouvernement du District fédéral, il est certes plus facile de promouvoir des politiques liées à des questions mineures et marginales, qui donnent une plus grande popularité, en évitant les problèmes réels et profonds, comme celui des prisons, avec leur haut degré de corruption et leur surpeuplement. Il semble que l’échec du système carcéral génère une plus grande délinquance, et donc une augmentation des activités de la criminalité.
La note de l’archidiocèse cite l’avis du docteur Alfonso Quiroz Quarona, célèbre spécialiste pénitentiaire mexicain, qui a affirmé : « En prison il y a des personnes qui ne devraient pas y être et des personnes qui ne doivent pas sortir. Malheureusement il n’en est pas ainsi, car nous avons de graves carences dans l’administration de la justice. Chaque jour nous voyons fabriquer des coupables, et dans les prisons nous trouvons de nombreuses victimes innocentes du pire des ‘crimes’ : la pauvreté ».
L’archidiocèse propose d’écouter les spécialistes et ce qu’ils proposent : par exemple, pour les crimes mineurs, des peines alternatives à la prison, à purger par des travaux pour la communauté et non en prison ; instituer les « tribunaux de la drogue », car de nombreux crimes sont commis dans des situations de dépendance, donc non intentionnellement, et la condamnation de l’imputé devrait se purger en centre de désintoxication. Mais surtout, il est urgent de promouvoir le travail et les opportunités éducatives, car, comme l’a dit un jeune prisonnier, « à Mexico il est plus facile d’obtenir un pistolet qu’une bourse d’étude ». (CE) (Agence Fides, 14/06/2010 Lignes 31 Mots 414)
