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Nairobi (Agence Fides) – « Il est trop tôt pour évaluer l’attentat, entre autres parce que les enquêtes de la police sont en cours et que nous devons attendre les premières nouvelles officielles sur les résultats de l’enquête » dit à l’Agence Fides, de Nairobi, capitale du Kenya, une source de l’Eglise locale, qui pour des raisons de sécurité ne désire pas être citée. Dimanche 13 juin, lors d’un rassemblement dans le centre de Nairobi contre le projet d’une nouvelle constitution pour le Kenya, deux explosions à distance rapprochée l’une de l’autre ont provoqué six morts et une centaine de blessés. Le rassemblement dans le parc d’Uhuru avait été organisé par les églises protestantes évangéliques en signe de protestation contre le projet de future constitution, qui doit être soumis à un référendum le 4 août. « Nous espérons seulement que derrière cet attentat il n’y a pas une volonté de déstabilisation, faisant levier sur les diverses composantes ethniques et religieuses du pays » affirme la source de Fides. « L’Eglise catholique a refusé de participer aux manifestations de ceux qui s’opposent à la nouvelle constitution, pour ne pas entrer dans l’affrontement politique. L’Eglise a déjà exprimé sa position contraire, dans un communiqué publié en mai (cf. Fides 12/5/2010), dans laquelle elle justifie son opposition au nouveau texte constitutionnel par la présence d’un article qui de fait, par sa formulation ambiguë, ouvre les portes à l’avortement. Si cet article avait été enlevé du texte qui devra être soumis au référendum, le jugement des évêques sur la nouvelle constitution aurait été différent » rappelle la source de Fides.
Le Président kenyan Mwai Kibaki a convoqué une réunion d’urgence des plus grands responsables de la sécurité du pays. Les violences post-électorales de 2007-2008 ont causé la mort de 1.500 personnes et l’évacuation de 300.000 autres. (L.M.) (Agence Fides 14/6/2010 Lignes 23 Mots 316)
