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Bangassou (Agence Fides) – “Nous espérons que la mobilisation militaire de ces heures réussira à ramener la sécurité dans les villages à l’est de mon diocèse” dit à Fides Son Exc. Mgr Juan José Aguirre Muños, évêque de Bangassou, au sud-est de la République Centrafricaine. Dans certaines parties à l’est de Bangassou, les guérilléros ougandais de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) continuent à semer la mort et la destruction (Fides 7/4/2010). “Hier, 18 mai, j’ai vu transiter par Bangassou, en direction de l’est, environ 600 militaires du Centre-Afrique. Selon ce qui a été transmis, même le gouvernement français a promis l’envoi d’aides militaires qui arriveront dans la zone par voie aérienne. Enfin, il y a des rumeurs non confirmées comme quoi le Tchad et le Soudan sont disposés à envoyer leurs propres troupes pour combattre le LRA” déclare Mgr Muños. “Les nouvelles que j’ai de l’est du diocèse sont encore fragmentaires ; ce qui est sûr, c’est que la région est quasi isolée car personne ne s’aventure dans les rues après l’assaut du camion du Programme Alimentaire Mondial” dit l’évêque de Bangassou. Le 5 mai, un camion du PAM a été attaqué par un groupe du LRA dans les environs du village de Dembia. Durant l’attaque, deux employés du PAM sont morts et deux autres ont été blessés. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), entre le 20 mars et le 6 mai, le LRA a effectué au moins 10 raids dans la province du Haut-Mbonou, dans la République Centrafricaine méridionale, en particulier dans les villages de Mboki, Agoumar, Guerekindo, Bouete, Kitessa et Miskine. Les victimes sont au nombre de 36. De nombreuses maisons ont été livrées aux flammes et 10 000 personnes ont dû s’enfuir. In 411 se sont réfugiés au-delà des frontières, dans la République Démocratique du Congo. Selon l’agence de l’ONU, les nouveaux délogés se trouvent surtout dans les villes de Bangassou, Rafai, Zemio et Mboki. L’UNHCR rappelle que le LRA est présent aussi dans la RDC et dans le sud Soudan. En RDC, la dernière attaque sur une large échelle de la part du LRA s’est produite entre le 22 et le 26 février à Kpanga, à environ 60 km au nord de Niangara, dans le district de Bas-Uele, province orientale, dans la partie orientale du pays. Le LRA aurait tué au moins une centaine d’hommes, de femmes et d’enfants. Au Soudan, les attaques se sont concentrées dans les régions de l’Équateur centrale et occidentale, à la frontière avec l’Ouganda, la RDC et la République Centrafricaine. Les attaques ont aussi contraint 20 mille congolais à chercher refuge au Soudan et en République Centrafricaine. Selon les estimations de l’ONU, le LRA aurait provoqué au Soudan la mort de 2 500 personnes et le départ forcé de plus de 87 800 personnes, surtout en Équateur centrale et occidentale. (L.M.) (Agence Fides 19/5/2010 ; 32 lignes, 474 mots)
