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Cochabamba (Agence Fides) – La Conférence épiscopale bolivienne a communiqué le retour à la Maison du Père de Mgr Roger Aubry, Evêque émérite du Vicariat apostolique de Reyes. Sa mort a eu lieu mercredi matin 17 février à Cochabamba, suite à un arrêt cardiaque.
Mgr Roger Emile Aubry, rédemptoriste (C.SS.R.) était né le 11 avril 1923 à Montfaucon, dans le diocèse de Bâle, en Suisse. Il a été ordonné prêtre le 14 février 1949 et évêque le 16 septembre 1973. Nommé administrateur apostolique du Vicariat de Reyes le 11 décembre 1970, il a été élu Evêque titulaire d’Arena et Vicaire apostolique de Reyes le 14 juin 1973. Sa démission a été acceptée le 1er mai 1999.
« C’est certainement une grande perte pour l’Eglise bolivienne et latino-américaine – lit-on dans le communiqué de la Conférence épiscopale. Sa passion pour l’annonce de l’Evangile et son esprit missionnaire ont certainement marqué tous ceux qui le connaissaient et qui ont pu lire l’un de ses écrits ». La Conférence épiscopale, présentant ses condoléances à sa famille, à la congrégation des Pères Rédemptoristes, au Vicariat de Reyes, et à tous les fidèles catholiques, souhaite que « la semence de la passion pour la proclamation de la Bonne Nouvelle, qu’il a plantée, donne des fruits en abondance chez tous les baptisés, avec la conviction qu’Il a proclamée, à savoir qu’‘on peut toujours donner un peu de notre pauvreté’ ». Les obsèques de Mgr Aubry ont été célébrées le 18 février dans la Cathédrale de Cochabamba, et son corps a ensuite été transféré à Reyes pour la sépulture.
Mgr Tito Solari, Archevêque de Cochabamba et ami de Mgr Aubry, a donné ce témoignage: « C’est un missionnaire qui a quitté son pays pour venir sur notre terre, vers la moitié de sa vie: après avoir été Provincial des Rédemptoristes, il a été élu Vicaire apostolique de Reyes. Il est venu avec la disponibilité d’un missionnaire, pour entrer dans un monde différent, assumant sa culture, partageant la vie des autres, et pour prêcher l’Evangile avec un cœur ouvert, toujours animé d’une profonde spiritualité et d’une grande connaissance du Magistère de l’Eglise et des orientations de l’Eglise dans le domaine missionnaire.
Mgr Roger est devenu très connu pendant la préparation et le déroulement de la Conférence de l’épiscopat latino-américain de Puebla : à cette époque il était le Directeur du département des missions, et a préparé la Conférence de Puebla sur ce thème. Mgr Roger était un homme missionnaire, au sens où il voulait donner au clergé de Bolivie cette dimension missionnaire ; il a toujours opté pour des prêtres au cœur ouvert et totalement dévoués aux autres, surtout aux plus démunis.
Un grand missionnaire nous a quittés, mais Monseigneur Roger ne nous a pas complètement abandonnés et cela s’est manifesté dans son choix de vie : quand il a cessé d’être Evêque du Vicariat de Reyes, il n’a pas voulu revenir dans son pays et ni vivre de n’importe quelle façon. Il a fait deux choix fondamentaux, qui révèlent certains aspects de sa personnalité : un grand amour pour la Bolivie, ainsi a-t-il voulu vivre et mourir ici, et un grand désir d’union avec Dieu, c’est pourquoi il s’est installé au couvent du Carmel (dans une petite maison à part où il a vécu seul), mais toujours à l’intérieur d’une zone où il y avait une profonde spiritualité de vie cloîtrée ». (CE) (Agence Fides, 19/02/2010 Lignes 41 Mots 588)
